> mars 2016

jeudi 17 mars 2016

Interview fromage et féminisme : Doc Arnica



Parce que le fromage c’est la vie.
Parce que les féministes ont de l’humour.
Parce que militantisme et fromage ne sont pas incompatibles.
Parce qu’il n’y a pas un féminisme mais des féministes.

J’ai crée cette série d’interviews décalées « Fromage et féminisme » #FF.

Aujourd’hui c’est Doc Arnica qui répond à mes questions.

Bonjour Doc Arnica, peux-tu te présenter en quelques mots : es-tu plutôt coulante comme un brie de Melun ou forte comme un Munster ?

Evidemment je ne peux répondre autrement toute modestie balayée que "forte comme un munster " pour ne pas renier mes origines et mes petits déjeuners . En plus le glamour de cette comparaison n'échappera à personne. 

D’après toi, le féminisme on en fait tout un fromage ? 

Le féminisme est une comme grosse meule d'emmental, on peut y trouver des choses indigestes comme la croûte avec des harpies qui m'ont d'ailleurs harcelée en meute  il y a plus d'un an sur Twitter pour une bêtise que j'ai oubliée entre temps. Il y a les trous qui sont des bulles d'air : le féminisme alibi ou publicitaire en toc  et puis il y a le meilleur : le cœur de meule avec les hommes et les femmes qui réfléchissent vraiment en pratique à comment améliorer l'égalité entre les sexes dans le monde du travail et dans la vie privée . 

La dernière actualité (pub sexiste, bad buzz, déclaration de people…) qui sent le roquefort ?

Le dernier truc qui m'a gonflée c'est les déclarations de gynécos chefs de service expliquant qu'un examen gynéco douloureux n'était pas maltraitant pour la femme . Ils savent de quoi ils parlent "bien sûr" . Ils savent toujours mieux que les femmes qu'ils examinent ( en faisant notamment des touchers vaginaux totalement inutiles ) 

Comment couper le fromage de façon féministe (et donc égalitaire) ?

Couper un fromage de façon égalitaire ? Je ne vois pas d'autre manière de faire que moit-moit ;-) 

Ton plateau de fromage idéal ? Avec qui aimerais-tu le partager ?

Je n'ai pas de fromage idéal . Je les aime tous ou presque à condition qu'ils aient du caractère . Il en est ainsi comme pour les personnes, les hommes et les femmes  :-)) Il y a des tas de personnes et notamment de twittos avec lesquels je partagerais volontiers un plateau de fromage avec peut être un bon verre de vin ( clin d'œil à Marie-Anne Soubré) et avec toi bien sûr ( sans flagornerie, ni vin du coup ) 

Le one pot pasta a crée la polémique : et toi, c’est quoi ta recette de la honte avec du fromage ?

Je n'ai rien contre les nouveautés culinaires et comme je n'ai jamais goûté un "one pot pasta ", je ne donnerai pas d'avis. 
J'ai un souvenir d'une amitié d'enfance avec une gamine belge qui mangeait avec nous chez ma grand-mère le camembert avec de la confiture de fraise. J'avoue que cela m'a écœurée . 

Comme moi, tu fais partie de la team #veilletwitta : qu’est ce qui te fait sentir parfois comme une vieille croûte, sur Twitter ou ailleurs ?

Je suis une vieille croûte sur Twitter et s'il m'arrive de l'oublier j'ai en général un jeune padawan qui me le rappelle aussitôt ;-)) Mais j'assume très bien. Par contre je ne supporte pas qu'on m'appelle mamie #caydit 

Pour toi le féminisme c’est plutôt à -0% de matière grasse comme le Bridelight ou à plus de 35% comme le Brillat Savarin?

Je n'aime ni le 0% de matière grasse ni le Brillat-Savarin 
Blague à part le féminisme c'est ne pas accepter d'être stoppée par un plafond de verre dans une entreprise , par les hommes qui ont le pouvoir dans les assemblées et trouver totalement anormal d'être payée 35% de moins qu' un homme qui ne fait rien de plus que soi. 
Donc Brillat-Savarin pour le pourcentage quand même.

Es-tu favorable à une AOC pour le féminisme ?

L'AOC ? Genre féministe certifiée pure origine ? Haha pas pour moi. Non merci .  

Si on devait remplacer « Belle des champs » par une femme que tu admires, qui serait-elle ?

Simone de Beauvoir serait certainement ravie ( aheum) que je la projette dans le rôle de la Belle des champs . Mais elle a ma préférence . 


Merci à Doc Arnica pour cette interview!

Tu es féministe, tu aimes le fromage et tu souhaites être interviewée ? (tu as le droit de répondre même si tu le détestes, le fromage, pas le féminisme). Ecris-moi un petit mail à sophiegourion(at)hotmail.fr et je t’enverrai les questions !



dimanche 13 mars 2016

Les émojis ne sont plus racistes...mais sont toujours sexistes #Likeagirl




Vous connaissez sans doute les « émojis » ces petits smileys qui permettent de ponctuer nos échanges de SMS de symboles plus ou moins compréhensibles.

Fait peu connu, ils n’appartiennent pas à Apple mais ont été crées par une société japonaise comme l’explique cet article.

Epinglés pour leur manque de diversité, les émojis ont fait l’objet d’une pétition en 2013 : n’étaient alors représentés que des visages blancs, à l’exception d’un visage apparemment asiatique et une tête enturbannée à la peau mate. 



Sous la pression des utilisateurs, Apple a intégré depuis 2015 des visages de toutes carnations ainsi que des couples gays et lesbiens.




Mais à y regarder de plus près, il semblerait qu’il demeure malgré tout d’autres stéréotypes au sein des téléphones de la marque à la pomme.

C’est ce qu’a mis en évidence le 3ème volet de la campagne de la marque Always #likeagirl lancé récemment.

Dans une vidéo assez efficace, la marque a recueilli les témoignages de jeunes filles face au sexisme des émojis. 
        

Celles-ci s’étonnent de voir les personnages féminins uniquement représentés dans des activités très stéréotypées : coiffure, manucure ou massage alors que les personnages masculins jouent au foot, font du surf, ont un métier. Les filles ont juste le droit de danser le flamenco, de jouer à la bunny-girl ou de se marier.


La marque incite donc les internautes à réclamer des émojis plus représentatifs en tweetant l’émoticône qu’ils ou elles souhaiteraient voir apparaître (footballeuse, avocate, badass…) accompagné du hashtag #likeagirl.

Une demande partagée par 3 jeunes filles sur 4, comme l’a recueilli Always lors de son étude.

Preuve que ce genre de problématique ne se limite plus à la sphère militante mais atteint progressivement le grand public. 

Et qui rejoint le constat que j'avais mis en évidence lors de mon étude sur les applications Iphone pour petites filles.

mercredi 9 mars 2016

Elles osent! Entreprendre au féminin - Pauline de Montesson, fondatrice de Baby Sittor


Trouver un(e) baby-sitter fiable, en quelques heures, de manière gratuite ça vous dit? Alors, inscrivez-vous vite sur la page Facebook Baby Sittor!  Seule condition : être recommandé(e) par un(e) ami(e) Facebook.

J'ai découvert cette page récemment et je dois avouer que j'ai été bluffée par la réactivité de la communauté! J'ai été encore plus étonnée en découvrant que la personne derrière cette page de près de 55 000 membres était une jeune femme de 23 ans! Piquée par la curiosité, je lui ai donc posé quelques questions!


Bonjour Pauline, peux-tu te présenter? Peux-tu nous parler de ton parcours professionnel ?
Merci Sophie. En quelques mots, j’ai 23 ans, je suis originaire de la Sarthe, je suis la dernière d’une fratrie de 5 et suis l’heureuse tante gaga de 10 neveux & nièces... Après des études de communication à Lyon, je suis venue à Paris pour me lancer dans la vie active. J’ai fait un petit tour dans l’évènementiel puis une période plus longue dans le graphisme que j’ai terminé début 2016.

Comment est né le groupe Facebook « Baby Sittor » ? Constitue-t-il ton activité principale ?
La communauté est née à mon arrivée à Paris en 2013. Voulant compléter mes revenus à ce moment là, je garde deux de mes petits neveux mais cherche rapidement à trouver d’autres familles. Je fais donc marcher mon réseau parisien et me retrouve très rapidement avec une dizaine de familles qui galèrent autant que moi à trouver de supers babysitters. Je les mets alors en relation avec mes amies étudiantes cherchant elles aussi des enfants à garder. Le va-et-vient devient ingérable par SMS, je choisi ainsi de créer mon premier groupe facebook “BABY SITTOR, des babysitters en or!”. L’animation et la gestion de la communauté m’amusent beaucoup et cela devient un passe-temps à côté de mon boulot. Plus le temps passe, plus la communauté grossit et j’y passe tout mon temps libre ! Aujourd’hui je me suis associée et y consacre 100% de mon temps.


Quel est son concept ? En quoi est-il différent d’un site de petites annonces classiques ?
La communauté s’est créée uniquement grâce au bouche à oreille depuis 3ans. Dès le début j’ai instauré un système de parrainage à l’entrée pour pouvoir préserver ce petit réseau et ainsi le garder fiable. La recommandation est tellement importante aux yeux des parents, qu’il était important pour moi de leur offrir la possibilité d’adhérer à une communauté de confiance; qu’ils puissent poster leurs annonces les yeux fermés.
Le fonctionnement est très simple, les parents postent leurs annonces et les babysittors y répondent. Nos babysittors sont très réactifs, un parent trouve la plupart du temps en moins de 10minutes celui ou celle qui viendra garder ses enfants le soir même. Nous sommes présents dans une trentaine de villes françaises et plusieurs capitales étrangères, ce qui permet à nos membres de trouver leur bonheur, quelque soit l’endroit où ils se trouvent.
Baby Sittor, à la différence de ces sites de petites annonces; est une communauté. La confiance que nous avons su insuffler à nos membres est une valeur qui nous anime au quotidien. Ce que j’ai toujours regretté dans ces sites de petites annonces quand je faisais plus régulièrement du babysitting, c’est qu’ils sont ouverts à tout le monde, il y a très peu de vérification à l’entrée et nous ne savons jamais sur qui nous allons tomber, ce n’est pas très rassurant. Il y a très peu de relation entre la plateforme et les utilisateurs, peu d’aide, de conseil...c’est très dommage, nous avons l’impression d’être livrés à nous même. Et pour la plupart du temps il faut payer une fortune pour n’avoir que très peu de choses en retour.

Peut-on parler d’« überisation » de la garde d’enfants ? La consommation collaborative, est-ce l’avenir selon toi ?
L’ubérisation de la garde d’enfants ? Oui ! Aujourd’hui beaucoup de nouveaux services liés à l’enfance s’identifient à ce phénomène pour se lancer; c’est une tendance. Ils cherchent à simplifier la vie des utilisateurs.
Après quand cela concerne la garde d’enfants, je trouve assez dommage de dénaturer la vraie notion du service qui se cache derrière. Le marché de la garde d’enfants se développe de plus en plus et laisse apparaitre de jeunes start-up qui veulent ubériser leur service. Mais dans cette notion d’uberisation, on en oublie souvent les ressources nécessaires; dans notre cas, les babysitters.
Pour moi, on ne commande pas un taxi comme on commande une babysitter pour veiller sur ses enfants. Ce choix doit se faire sur la confiance, le feeling & la sécurité, il s’agit tout de même d’une grosse responsabilité quand on parle d’enfants (voir de nouveaux-nés). Certes nous pouvons améliorer ce service pour le rendre plus simple, plus moderne, mais il ne faut pas en oublier la relation forte qui se tisse entre les deux parties, et c’est ce que nous cherchons à faire au quotidien avec Baby Sittor.
Quand à la consommation collaborative, je dis OUI ! J’aime beaucoup la notion de partage autour d’un même besoin, on sent les personnes beaucoup plus impliquées par ce qu’elles font. C’est bête mais je trouve génial de voir des personnes s’entraider pour trouver ce qu’elles cherchent, c’est quelque chose qui s’était un peu perdu, mais qui revient en force. Je pense donc que oui, elle peut apporter beaucoup à tout le monde.


Quelle cible vises-tu ?
Je vise les amis des membres de ma communauté, ce n’est que de cette manière que nous arriverons à garder notre esprit confiance et un réseau qualifié. Les parents présents sur notre communauté ont entre 26 et 38ans; quant à nos babysittors ils ont entre 18 et 25ans. Je dirai donc que notre cible va de l’étudiant qui cherche à payer ses études en passant par le jeune actif qui souhaite compléter ses revenus, jusqu’aux jeunes parents désireux de faire garder leurs enfants en toute confiance pour leur permettre de garder leur vie sociale active.

Quels sont les retours que tu reçois de la part des utilisateurs ? As-tu des anecdotes à nous raconter ?
J’en reçois un grand nombre tous les jours. Ils sont très positifs (OUF!), Baby Sittor a (selon leurs dires) sauvé leurs vies sociales ! Je trouve ça complètement fou et à la fois génial !
Après j’ai beaucoup de retours des membres qui me suggèrent des améliorations en fonction de leurs expériences au sein de la communauté, c’est génial d’avoir des retours spontanés, nous pouvons avancer intelligemment tout en répondant aux besoins de nos membres.
C’est grâce à tous ces retours que nous avons pu créer notre application sortie il y a deux semaines, nous l’avons fait à l’image de notre communauté en vérifiant qu’elle répondait à leurs critères.
Concernant les anecdotes, il y a de formidables histoires sur Baby Sittor !
Quelques unes que j’ai en tête :
- Une babysittor qui a trouvé un CDI en crèche grâce à une famille chez qui elle allait régulièrement en babysitting.
- Une babysittor (étudiante sage femme) qui a retrouvé en babysitting, les jumeaux qu’elle avait fait accoucher deux ans plus tôt.
- La maman d’Olivia qui a retrouvé une trentaine de doudous tortues venues de toute la France pour remplacer celui que sa fille avait perdu.
- Des voyages fabuleux à San Francisco, en Grèce, au Japon, à Ibiza...
- Des centaines d’études financées grâce aux babysitting réalisés.

Quel est ton modèle économique ?
Nous y réfléchissons encore ! Comme toute jeune start-up nous avons besoin de fonds pour développer notre activité, améliorer nos outils (application, site…) et ainsi offrir le meilleur à nos membres. Mais je pars du principe que pour les familles, sortir est déjà un coût, payer sa babysittor aussi. Nous allons très rapidement organiser des rencontres avec nos membres (parents & babysittors) pour discuter avec eux et voir de quelle manière ils envisageraient la chose. Nous avons des idées en tête mais ce n’est qu’avec leur consentement que nous réussirons à les garder au sein de la communauté.

Comment la sécurité est-elle assurée sur le groupe ?
C’est nous qui l’assurons. Nous veillons quotidiennement à ce que tout se passe bien dans la communauté.
Nous vérifions tous les jours les annonces et les commentaires, nous avons une partie importante de modération qui est indispensable à nos yeux. Et puis nous avons la chance d’avoir le système de parrainage à l’entrée qui permet également de minimiser les risques. Nous pouvons aujourd’hui, quand une personne rejoint la communauté, remonter grâce à son parrain, le parrain de son parrain (...), jusqu’à la source. Si un problème survient dans le groupe (plantage, mauvaise expérience) nous agissons en conséquence pour savoir ce qu’il s’est passé, si cela mérite une exclusion de la communauté ou non. Nous faisons en sorte de garder le réseau le plus fiable possible pour le bien être de tous nos membres.

Quels seraient tes conseils aux parents qui souhaitent passer une annonce : quels sont les critères de l’annonce idéale ?
Une annonce idéale, est une annonce qui attire l’oeil. Il faut qu’elle ait un maximum de détails pour éviter les mauvaises surprises, qu’elle soit humoristique; nous avons des membres assez doués pour cela qui mettent le paquet dans leurs annonces, c’est amusant et cela met une bonne ambiance.
Il faut surtout être le plus honnête et transparent possible; c’est ce qui fera qu’ils auront une bonne relation avec leurs futurs babysittors.

Le fait que tu sois une femme, jeune de surcroit, a-t-il été un handicap dans ce projet ?
Non, justement ! Je pense que le côté féminin dans ces services liés à l’enfance rassure beaucoup. De même le fait que je sois directement concernée par le problème de trouver des babysittings met à l’aise et ouvre plus facilement des portes. “Je sais ce que c’est et je vis la même chose que vous”. Ce qui m’amuse beaucoup c’est quand des babysittors qui ont mon âge m’appellent “Madame” et me vouvoient. Il y a une forme de respect (voulu ou pas) qui est visible face au travail qui a été fait, c’est assez touchant.

As-tu un exemple de femme qui a pu t’inspirer ou avoir valeur d’exemple ?
Ma petite maman chérie. Elle s’est tellement bien occupée de nous étant petits et nous a inculqué une certaine éducation, que c’est le schéma que j’ai voulu reprendre pour gérer ma communauté. Être comme une petite maman qui veille sur ses bébés et fait en sorte que toutes leurs expériences se passent bien, que les bobos soient soignés, que les larmes soient séchées, les bêtises corrigées; et faire de cette communauté une grande famille épanouie.

Quels sont tes projets pour le futur ?
Rendre la vie des familles et des babysittors toujours plus belle et éradiquer l’excuse  “Désolé, je ne peux pas venir, je n’ai pas trouvé de babysitter”.
Nous avons déjà franchi une belle étape avec la sortie de notre application mobile; que nous allons sans cesse améliorer grâce à notre communauté. Nous avons pleins de belles idées en tête pour les prochaines années, mais chaque chose en son temps. Chez Baby Sittor, quand on se lance dans quelque chose on le fait à fond et bien. Rendez-vous dans quelques années alors ! ;)

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dimanche 6 mars 2016

Bêtisier des pires opérations commerciales du 8 mars : la suite!




L’homme arbitre, les femmes s’activent au championnat de France du repassage organisé par une marque d’électroménager. ©


L’année 2016 est décidément riche en récupérations commerciales, cadeaux rose bonbon et initiatives sexistes à l’occasion de la journée des droits des femmes le 8 mars prochain.

Alors que j’avais déjà rédigé un tour de France des pires initiatives il y a 2 semaines, je suis aujourd’hui en mesure de compléter ce bêtisier par ce nouvel article tant l’offre est pléthorique.

2ème épisode du pire de cette journée.

1°) Concours de repassage et pole dance au Salon de la Femme à Angoulème


Le Salon de la femme à Angoulème prolonge la journée des droits des femmes les 12 et 13 mars. Au programme : concours de repassage, défilé de mode, pole dance et effeuillage. Côté exposant, on trouvera une marque de sex-shop, des ustensiles de cuisine ou les classiques thématiques mode/beauté. 

"Ce n’est pas du tout féministe, surtout pas !", précise Annick Andrieux, une des organisatrices au journal. Ouf, on est soulagés! 

2°) Le réseau Evalys

Une pensée pour toutes les conductrices de bus qui vont devoir supporter les "bonnes fêtes" et autres blagues lourdingues toute la journée du 8 mars.

3°) Ville de Louviers


La ville de Louviers propose de la réflexologie plantaire, un atelier esthétique, du yoga, des cours pour élaborer ses produits de beauté (on cherche encore le rapport avec la journée des droits des femmes). Je n'ai pas trouvé ce qu'était l'activité "porteur de parole"...

4°) Téva : les confidences du pénis
Téva a décidé de célébrer la journée des droits des femmes...en tendant le micro à 5 hommes!

Pourtant, à la télévision, c'est tous les jours la fête du pénis : rappelons en passant que 80% des experts vus et entendus dans les médias sont des hommes.

5°) La journée des droits des femmes vue par Elle 
 Photo tweetée par Zapette : "Pour le 8 mars, "Elle" conseille de glaner des conseils beauté, de faire du fitness, et de gratter des roses". 

Si toutes ces initiatives vous dépriment, positivez en tentant de remplir le bingo du 8 mars proposé par Nadia Daam sur Slate. 

Ou tentez de trouver votre bonheur parmi la carte des événements sélectionnés par Causette.

EDIT : Le florilège continue en temps réel:

Combo "journée de la femme" + "fêtons la parité" pour Facebook (on a échappé au rose!)


"Je déclare la guerre aux inégalités euh aux pointes sèches!"


Auchan pense aux femmes avec -20% sur les produits de beauté et le petit électroménager


Et sur la page Facebook :

Bageslstein


Quick


jeudi 3 mars 2016

Pourquoi j'ai crée le Tumblr "Les mots tuent"


Il ne se passe une semaine sans que je voie passer sur Twitter un article traitant des violences faites aux femmes incorrect, incomplet ou non-contextualisé.

Alors que le « crime passionnel » ne figure pas dans le code pénal, de trop nombreux journaux utilisent encore cette expression pour édulcorer ou indirectement justifier le meurtre conjugal. Les « drames familiaux », «les drames de la séparation » les « pétages de plombs » se retrouvent dans les colonnes des faits divers, entre 2 chiens écrasés, comme s’il s’agissait d’événements isolés, liés au hasard et non systémiques.

Très régulièrement, des féministes très actives sur la question et moi-même interpellons les rédactions sur Twitter, souvent sans réponse. Pour beaucoup, ce ne sont que des « perles » amusantes et isolées : j’ai donc décidé de compiler tous ces articles au sein d’un Tumblr afin de montrer leur récurrence.

Aujourd’hui, il contient 45 articles et s’enrichit quotidiennement : n’hésitez pas à me transmettre vos contributions à l’adresse suivante : lesmotstuent(at)outlook.fr.

Pour une information plus juste et objective.