> octobre 2017

lundi 16 octobre 2017

Mes lectures : "Femmes et santé, encore une affaire d'hommes?" de Muriel Salle et Catherine Vidal



« Femmes et santé, encore une affaire d’hommes ? » de Muriel Salle et Catherine Vidal

Les liens entre santé et genre mont toujours énormément intéressée. En 2014, j’avais d’ailleurs écrit un article à ce propos pour le site Womenology ainsi qu’un article pour Slate sur le thème du genre et de la santé mentale

Le sujet est passionnant car on pense, à tort, que s’il y a un domaine dans lequel les femmes sont favorisées c’est bien celui de la santé, notamment car elles vivent plus longtemps que les hommes. 

Pourtant, si elles sont mieux suivies, celles-ci sont moins bien soignées que les hommes. Elles vivent certes plus longtemps qu’eux mais en moins bonne santé. 

C’est ce que nous apprend « Femmes et santé, encore une affaire d’hommes? », un petit livre très pédagogique de Muriel Salle et Catherine Vidal. Cette différence s’explique parfois par une raison financière (dans 35% des cas les femmes renoncent à des soins par manque de moyens). Mais aussi parce qu’elles souffrent de maladies que l’on s’imagine « masculines » , donc diagnostiquées moins rapidement et soignées plus tardivement (comme les maladies cardiovasculaires). Le poids des stéréotypes va considérablement en biaiser la détection : pour les mêmes symptômes de troubles cardiaques, ceux des femmes ont ainsi 3 fois plus de chance d’être attribués à des raisons émotionnelles qu’à des causes biologiques.

Alors même que les médias et les marques n’ont de cesse de nous rebattre les oreilles avec octobre rose et son cortège de pinkwashing, les maladies cardiovasculaires demeurent la première cause de mortalité  des femmes dans le monde, bien avant le cancer du sein qui n'occupe que la dixième place. Sans pourtant bénéficier de la même couverture médiatique rose bonbon. Les femmes sont, de plus, davantage vulnérables que les hommes à cette maladie :56% en meurent contre 46% des hommes.

Autre biais lié à un stéréotype de genre : le sous-diagnostic de l’autisme chez les petites filles. Le retrait sur soi, la timidité sont en effet considérés chez les filles comme de la timidité et de la réserve alors qu’ils sont interprétés chez les garçons comme un indice de trouble de la communication. Ces derniers étant censés être « naturellement » plus expansifs et dynamiques que les filles. Inversement, la dépression sera sous-diagnostiquée chez les hommes car la faiblesse émotionnelle, signe de vulnérabilité, n’est pas socialement admise et ne sera donc pas exprimée. Ils présenteront en revanche d’autres symptômes qui satisfont davantage aux critères de la virilité (colère, agressivité, consommation d’alcool et de drogue).

Pour changer les choses, les auteures estiment que la mise en œuvre d’un système de santé égalitaire ne dépendra pas seulement de la bonne volonté des professionnel.le.s de santé mais nécessitera un changement de société plus large. « Les conditions de travail et de rémunération des femmes, leur accès à la prise de décisions stratégiques, politiques et économiques sont également déterminantes. Il s’agit d’impulser et de promouvoir une culture de l’égalité entre les sexes. Veillons… ».

Livre envoyé par l'éditeur


lundi 9 octobre 2017

Comment fabriquer une piñata licorne #DIY


Après des années à devoir organiser des anniversaires sur le thème des princesses, Teletubbies et autres Hello Kitty, ma fille a grandi et a ENFIN choisi un thème qui me parle bien plus : les licornes!

Celles et ceux qui me connaissent bien (notamment mes ex-collègues du ministère) sont au courant de ma passion pour cet animal fantastique! De la coque de téléphone en passant par le mug, mon bureau est en effet envahi par cet équidé à corne!

Cette année, j'avais envie de m'attaquer à des activités manuelles ce qui constitue un véritable défi pour moi quand on connait mes capacités très limitées en la matière! J'ai en effet des souvenirs extrêmement  douloureux des cours d'EMT (éducation manuelle et technique pour les moins de 30 ans qui me lisent) : mes réalisations étaient à l'époque montrées à la classe entière comme l'exemple type de ce qu'il ne fallait pas faire! J'avais donc une revanche à prendre sur la vie!

Si vous hésitez à vous lancer, faites-moi confiance: si j'y arrive, tout le monde peut le faire!
Voici toutes les explications pour réussir un anniversaire licorne!

Piñata licorne


Quand je me suis lancée dans la fabrication de la piñata licorne, je n'y croyais vraiment pas! J'avais d'ailleurs regardé en parallèle les prix des articles tout faits sur internet car j'étais persuadée de devoir faire appel à un plan B pour rattraper mon massacre! Pourtant avec du temps (4h quand même) et de la motivation, on arrive à un résultat qui vaut vraiment la peine.

Pour éviter d'avoir des blessés sur la conscience, j'ai choisi un modèle avec trappe, plutôt que celui où l'on doit taper dessus au moyen d'une batte! Ca augmente un peu la difficulté (il faut que la trappe arrive à s'ouvrir en tirant dessus tout en ne s'ouvrant pas trop vite) mais ça permet de garder la piñata en souvenir ensuite. Ce qui est important au regard du temps et de l’énergie investis :-)


Matériel:
Un grand carton d'emballage (pour moi, récupéré dans un supermarché)
Un pistolet à colle (j'en ai trouvé un à 5€ chez Cultura, sinon du gros scotch fera l'affaire)
Du papier crépon
Du papier aluminium
Une feuille de calque
Une feuille cartonnée type Canson
De la ficelle pour paquets cadeaux
Des petits jouets pour remplir la piñata

Sur le carton, dessiner la forme d'un cheval


 Décalquer cette forme sur l'autre partie du carton





Découper les 2 silhouettes de cheval

Découper des bandes dans le carton restant d'environ 7 cms (ou plus selon l'épaisseur souhaitée). Elles serviront à faire l'épaisseur de la licorne.


Afin de pouvoir les travailler plus facilement (elles devront faire le contour de la licorne), les enrouler sur elles-mêmes afin de casser les cannelures.

Coller les bandes de carton sur les pourtour de la première forme de licorne en suivant les contours (au moyen d'un pistolet à colle ou avec du gros scotch). Faire 2 trous pour y faire passer la corde qui servira à suspendre la piñata.

Coller ensuite la deuxième forme de licorne. Découper une trappe dans le fond de la licorne pour pouvoir la remplir. C'est de là que tomberont les jouets.

Superposer plusieurs épaisseur de papier crépon puis découper des bandes d'environ 5 cms. Découper ensuite des franges de manière régulière.

Dérouler la grande bande de papier ainsi obtenue et en recouvrir la licorne en collant les bandes tout autour. Renouveler l'opération jusqu'à ce qu'elle soit entièrement recouverte.


Dessiner les yeux dans une feuille de papier cartonné, les découper et les coller. Faire un cornet dans la feuille de papier cartonné puis le recouvrir de papier argenté. Le coller sur le sommet de la tête de la licorne. Superposer plusieurs couches de papier crépon puis y découper des franges pour faire la queue et la crinière. Les coller au niveau del'arrière-train et de la tête de la licorne.

Remplir la licorne.

Pour ma part, je l'ai remplie avec des bonbons, des balles rebondissantes, des bracelets, des confettis et des tatouages licorne.

Faire un trou dans la trappe et y insérer la seule ficelle qui ouvrira réellement la trappe. J'ai rajouté une perle à l'intérieur de la trappe pour consolider la ficelle.


Refermer la trappe au moyen d'un petit morceau de scotch (attention à ne pas la scotcher trop fortement sinon elle ne s'ouvrira pas.) Scotcher sur l’extérieur des ficelles (au moins une par enfant), qui n'ouvriront pas la trappe.

 Et voilà!