> Ces profs qui clashent sur Twitter : cyniques désabusés ou beaufs en quête d'attention?

jeudi 18 juin 2015

Ces profs qui clashent sur Twitter : cyniques désabusés ou beaufs en quête d'attention?



Sur Twitter, pour garder le teint frais et m’éviter les aigreurs d’estomac j’évite de m’abonner aux comptes de certaines catégories professionnelles.

Les médecins, les avocats et les professeurs.

Je n’apprécie pas leur corporatisme, leur sentiment de supériorité, leur condescendance et leurs moqueries envers leurs patients/clients/élèves.  Leurs perles distillées à longueur de tweets pour se faire mousser auprès de leur meute. Leur mépris quand tu oses avancer que, peut-être, ils peuvent blesser les patients/clients/élèves qui tomberaient sur leur propos.

Bien sûr, et fort heureusement, il existe des exceptions, il suffit de consulter ma liste d’abonnements pour s’en persuader : Doc Arnica, Souristine, Martin Winckler, Avocatweet, Marie-Anne Soubré, Lornifouin, Dame Fanny, Tomsias, Mme Pastel, Beatrix et j’en oublie surement.

En général, je me contente de cette liste et les pédants et les condescendants en robe noire et blouse blanche n’ont pas droit de cité dans ma TL.

Sauf ces derniers jours, au cours desquels 2 professeurs y ont fait leur irruption par le biais de RT visant à dénoncer leurs propos.

Je tiens à préciser que je suis moi-même issue d’une famille qui compte 5 enseignants, que j’ai suivi une 1ère année d’IUFM et ai passé le concours de professeur des écoles (que j’ai raté, la meilleure chose de ma vie je pense) : je n’ai donc a priori rien contre les profs, je pense bien connaître la difficulté de leur métier, leur non-reconnaissance, le manque de moyens et le sentiment d’inutilité qui peut parfois les submerger. Certains penseront qu’il y a un côté « je ne suis pas raciste, j’ai un ami noir » dans cette justification, peu importe, je trouvais important de le préciser. Fin de la parenthèse.

Samedi dernier donc, je vois passer ce retweet dans ma TL:



Je décide donc d’aller jeter un coup d’œil sur le compte du prof capable de tweeter ça et je tombe sur ça :

Et un peu plus loin sur ça :

Je vous épargne le reste des tweets qui ne sont que sexisme, grossophobie et mépris des élèves, tout cela sous couvert d’un cynisme bon ton.

Le lendemain, je découvre ensuite ce texte vomitif qui sue la haine de soi et des élèves :


Msieur Le Prof est un compte qui ne m’est pas inconnu puisque j’avais déjà eu vent d’un de ses tweets qui avait déjà fait polémique en novembre dernier.

Ce petit rigolo avait fait parler de lui en tamponnant de fausses copies (que certains avaient pris pour d’authentiques) censées appartenir à des élèves de ZEP avec les appréciations « Perds toute illusion », « T’as raté ta vie » « T’y arriveras pas ».

Sa défense à l’époque avait été de répondre « Hé Einstein, c’est pas vrai, ce sont de fausses copies » et malheur à ceux, dont je faisais partie, qui n’avaient pas trouvé ça drôle. Ils se faisaient alors taxer de « bien pensants », de « police du tweet » et autre « team premier degré ».

Sauf que, dans tout ressort comique, il y a une part de vérité. Ce qui fait rire ici (enfin, ce qui est censé) c’est que les élèves de ZEP ont de moins bons résultats que les écoles d’endroits plus huppés. Une telle blague dans le 16ème aurait été tout de suite moins drôle. Dire « ça n’existe pas » est une contre-vérité et une manœuvre malhonnête pour faire passer des messages sous le prétexte de fiction. On imagine la réaction des élèves de ZEP qui seraient tombés sur de tels tweets…

Même tactique suite aux réactions suscitées par son texte « Quand un élève refuse de me donner son carnet » : Msieur Le Prof a immédiatement dégainé une série de tweets (effacés depuis) pour en « donner les clés de lecture » : quand autant de gens ont besoin d’explications pour comprendre une « blague » c’est qu’il y a un problème non ?




 Non, là encore, aucune remise en question, la team « bien-pensante » n’a pas compris, c’était bon enfant et il était bourré. Et puis ça n'a pas existé.

C’est encore une fois ignorer que l’humour n’est pas une entité déconnectée de toute réalité sociale. Le rire dit beaucoup de nous : dis-moi de quoi tu ris et je te dirai qui tu es. Denis Colombi cite d’ailleurs sur son blog une étude édifiante menée par Robert Lynch : L’anthropologue a fait passer un questionnaire au public d'un spectacle de stand-up pour connaître leurs opinions politiques. Puis il a mesuré à quelles blagues ils riaient, et s'ils riaient fort . Les résultats ont prouvé que les gens qui avaient les vues les plus traditionnalistes des rapports hommes-femmes étaient ceux qui riaient le plus aux blagues sexistes.

Sexisme, âgisme, classisme, grossophobie sont d’ailleurs les ressorts comiques récurrents des comptes de Roux Svelte et de Msieur Le Prof. On tape sur les femmes, ces « trainées qui s’habillent comme des réscapées de la rue St Denis », sur les gros (« je ne sais pas si tu as remarqué que tu n’étais pas beau en plus d’être gras »), les élèves de ZEP (« t’as raté ta vie »), sur les élèves tout cout, à longueur de tweets.

Des ressorts usés jusqu’à la corde mais qui n’empêchent pas ces 2 individus de se croire subversifs, d'être persuadés de manier le cynisme comme personne. L’égo boursouflé par leurs abonnés (plus de 63 000 abonnés quand même pour Msieur Le Prof) ils balancent leur horreurs et détiennent le pouvoir, comme l’explique Egalitariste sur son blog dans un texte sur l’humour : « Aujourd’hui être cynique, anticonformiste ou adepte de l’humour noir est une mode, un truc cool et surtout, donc, un truc de puissant. En effet, qu’il est facile de se foutre de tout, d’avoir l’air neutre, quand on est dans le haut du panier. Bref, cette mode consiste à revêtir la peau d’un personnage désabusé ressemblant aux célébrités ou aux personnes charismatiques qu’on a pu voir passer sur nos écrans." Aujourd’hui, tous ces cyniques auto-proclamés font, bizarrement, partie des puissants (ou plutôt des privilégiés), mais en plus, usent de ce prétendu cynisme sur… les catégories opprimées. Ainsi il sera courant de voir ces grands anticonformistes de 4Chan et 9Gag taper sur les femmes (« va me faire un sandwich » étant une sorte d’hymne qu’ils servent à toutes les sauces) ou les Noirs, des blogueurs comme l’Odieux Connard expliquer doctement avec une dose surchargée d’ironie aux féministes qu’elles n’agissent pas correctement (tout en restant bien assis dans son fauteuil à ne rien foutre, sinon c’est pas marrant), des amis qui feront des blagues homophobes ou racistes et qui répondront ensuite, si jamais on s’insurge, « non mais moi je suis anticonformiste, tu sais bien ». Finalement, on cache son manque de réflexion, son discours creux et ses blagues bêtement répétées par un concept emprunté à des intellectuels pour donner l’impression que cogitation il y a alors qu’il n’en est rien. L’art de manier la rhétorique, de faire une belle phrase bien formulée devient plus important que le fond des choses qu’on a à dire. Et les remises en question deviennent superflues. ».

Les remises en question sont d’autant plus difficiles que ces 2 personnages ont une horde de fans à leur disposition, prêts à sauter à la gorge du moindre contestataire, de celui qui n’a pas trouvé ça drôle ou qui s’est senti blessé.

Et le problème vient aussi de ça : la faculté de Twitter de créer des « influents », perchés dans leur tour d’ivoire et prêts à tout sacrifier pour l’attrait du clic. Quitte à perdre leur âme.

Car quand on regarde les articles du blog de Msieur Prof sur Rue89, on se dit qu’il avait des choses à dire, loin de l’hystérie et du LOL à tout prix.

Son point de vue de prof, ses failles et ses doutes sont tellement plus intéressants que cet acharnement et cette violence envers les élèves. Mais cela doit faire moins de clics forcément.

En relisant cette vieille interview de 2013 on réalise que Twitter a la faculté de créer de toutes pièces des Frankenstein virtuels : à cette époque Msieur Le Prof  trouvait assez « limite » les profs qui publiaient des photos de copies ou des perles d’élèves et se demandait quand l’Education nationale allait se décider à encadrer tout ça. « Ce serait bien d’avoir une charte », estimait-il. « Je n’ai jamais rien tweeté de vraiment choquant, j’assume totalement tout ce que je dis. Ma mère me suit sur Twitter, je sais qu’elle peut lire tout ce que je publie et ça me fait une forme de censure automatique ! ».

Elle a dû l’unfollower depuis…


A lire également sur le sujet, 2 articles écrits suite à ce billet par 2 professeurs:

- Les enseignants doivent être des exemples de respect pour la jeunesse par Mr Pourquoi
- Les profs qui se moquent de leurs élèves sur Twitter? Mauvaise idée par Thomas Messias







7 commentaires:

  1. Anne-Christelle18 juin 2015 à 12:56

    Ah sous couvert d'humour !
    Mon fils 10 ans quand je ne suis pas tout à fait contente des paroles qu'il vient de prononcer me dit souvent mais c'est pour rigoler (rire) maman comme si c'était une BONNE excuse. Ah cela je lui répond souvent que NON ce n'est pas de l'humour mais de l'insolence et parfois même de la méchanceté!
    L'humour, l'ironie, le rire ne sont pas des excuses pour faire n'imorte nawak!

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  2. Bon, c'est ma pause midi, j'aimerais bien me reposer pépère en salle des profs, mais vu qu'il semblerait qu'on fasse mon procès ici-bas, je préfère venir me défendre plutôt que de subir ça à mon insu (puisque si un de tes lecteurs ne m'avait pas mentionné sur Twitter, je n'aurais même pas eu vent de cet article, alors que c'est bien de moi / mon personnage dont il est question)

    Comme je te l'ai dit sur Twitter, je trouve ça assez fou ce manque de communication. C'est pas la première fois qu'une personne écrit un article à charge contre moi. C'était à propos des fameux "tampons", et pareil, la personne n'avait pas daigné venir parler avec moi avant, tenter de comprendre quoi que ce soit. Non, bim, il faut à tout prix donner son avis, asséner sa sentence sans aucun dialogue. Ah ! Elle serait bien jolie la justice avec vous, vous ne trouvez pas ?

    Vu que tu (oui je tutoie, j'espère qu'on m'en fera pas cas) remontes la fameuse affaire des tampons, cette tempête dans un verre d'eau dont on me parle encore alors que c'est le truc le plus risible et anecdotique du monde, l'argument que vous me ressortez à chaque fois c'est "oui tu fais cette blague sur des ZEP, dans le 16ème tu ferais pas ça/ça serait pas drôle"

    Alors j'ai mentionné le fait que j'étais en ZEP parce qu'effectivement bah je suis en ZEP, et j'aurais été dans un collège huppé, j'aurais fait la même vanne. Ca fait 4 ans que j'enseigne, j'alterne entre ZEP et collège favorisé, et j'ai jamais changé de ton pour autant. Ca me gonfle vraiment de voir ce procès d'intention ! Evidemment que j'aurais fait les mêmes tampons si j'étais dans le 16ème, et j'aurais changé mon texte en "Bon, j'ai décidé de troquer mes stickers "very good" contre ceux-ci pour leur apprendre la vie à ces ptits bourgeois", et à nouveau on m'aurait dit "ouin ouin c'est classiste franchement t'aurais pas fait la même blague en ZEP"

    AAAAAARH ! Ce qui est DRÔLE, le GAG, c'est que dans la tête des gens, prof d'anglais = sticker tout mignon, et là d'un coup ils voient des trucs bien violents. J'sais pas, le reste c'est que de l'enrobage. Perso ça me fait toujours autant marrer, et en admettant qu'on puisse ne pas trouver ça drôle, j'arrive pas à comprendre sur quel planète une blague comme celle ci serait un bon prétexte à me traiter de crevure, de dernière des pourritures etc. Il faut prendre un certain recul sur les choses.

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  3. " ces 2 individus de se croire subversifs, d'être persuadés de manier le cynisme comme personne. L’égo boursouflé par leurs abonnés (plus de 63 000 abonnés quand même pour Msieur Le Prof)"

    => Je sais pas à quel moment tu as lu que je me croyais subversif ou que je suis persuadé de manier le cynisme comme personne, je suis preneur. En attendant, c'est juste une attaque assez basse et injustifiée. Je sais faire la part des choses, souvent mes potes me disent que c'est ouf 60 000 abonnés etc, et c'est moi qui doit argumenter pour leur dire que ce nombre n'a aucun sens et n'est certainement pas vecteur d'une quelconque qualité de ma part, que je suis juste sur un créneau dans lequel beaucoup de gens se retrouvent (vu qu'on a tous eu des profs et qu'on est curieux de voir leur ressenti).

    Bon après t'as tout un paragraphe sur l'humour 9gag OdieuxConnard et compagnie, je me sens personnellement pas du tout concerné, dis moi si je me trompe.



    "Les remises en question sont d’autant plus difficiles que ces 2 personnages ont une horde de fans à leur disposition, prêts à sauter à la gorge du moindre contestataire, de celui qui n’a pas trouvé ça drôle ou qui s’est senti blessé."

    Je dois admettre que la toute première fois qu'on m'est un peu tombé dessus (je saurais plus te dire pourquoi), j'ai effectivement un peu rameuté mes followers à mon aide. Avec du recul j'en suis pas du tout fier, mais je me sentais vraiment vulnérable et j'avais besoin de sentir un peu de soutien.
    Aujourd'hui, j'évite de réagir pour éviter que mes "followers" ne débarquent, parce que j'ai pas envie que ça parte en insultes et compagnie, et qu'en voulant "bien" faire (me défendre/défendre un humour qui leur plait) ils n'enveniment les choses. Et c'est marrant parce que ça fait longtemps que je ne réagis plus vraiment aux attaques contre moi (je me contente de bloquer, ça fait gagner du temms à tout le monde), il y a encore des gens qui s'imaginent se sacrifier en m'écrivant, c'est assez risible à voir. Genre "Ca y'est, j'ai critiqué MonsieurLeProf, j'attends que ses fans viennent me déchiqueter", alors que finalement tout le monde s'en tape.

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  4. "Et le problème vient aussi de ça : la faculté de Twitter de créer des « influents », perchés dans leur tour d’ivoire et prêts à tout sacrifier pour l’attrait du clic. Quitte à perdre leur âme.

    Car quand on regarde les articles du blog de Msieur Prof sur Rue89, on se dit qu’il avait des choses à dire, loin de l’hystérie et du LOL à tout prix.

    Son point de vue de prof, ses failles et ses doutes sont tellement plus intéressants que cet acharnement et cette violence envers les élèves. Mais cela doit faire moins de clics forcément."

    Alors là y'a beaucoup de contre vérités et d'à peu près, c'est assez désolant.
    C'est un procès d'intention assez violent que de me dire que je préfère twitter que faire des articles sur Rue89 parce que ça fait "plus de clic", désolé d'être vulgaire mais PUTAIN tu tiens ça d'où ? C'est d'autant plus à côté de la plaque que mes articles sur Rue89 fonctionnent plutôt bien et même largement mieux que mes tweets.

    Donc non, j'ai pas arrêté mes articles Rue89 pour "vendre mon cul" sur Twitter comme tu l'imagines... C'est juste que j'écris pour Rue89 quand j'estime avoir quelque chose de potentiellement intéressant à apporter aux gens, et là ces derniers moi bah non. J'avais bien des trucs à dire sur la réforme, mais d'autres l'ont fait bien mieux que moi. J'ai un article en tête à venir sur cette année qui a été très difficile (remplacement chaotique, isolement dans l'équipe etc) mais j'ai un peu peur que des gens qui m'en veulent déjà se servent de cet article pour à nouveau me foutre le nez dans la boue. A voir.

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    Réponses
    1. Je réponds et ensuite je referme les commentaires:

      1°) Je ne t'ai pas mentionné car j'ai pu lire les réactions de ceux qui avaient tenté de discuter avec toi = soit mépris, soit blocage, soit hordes de fans en délire. J'ai pour mémoire l'article de Mme Déjantée dans lequel tes fans étaient venus la taxer de femme au foyer désespérée qui essyait de trouver un sens à sa minable existence via son blog. Ce n'est pas un "procès" c'est juste un droit de réponse à plusieurs tweets qui m'ont hérissé le poil. Mon but était davantage de pouvoir m'exprimer que d'attendre une réponse.

      2°) Pour le coup du tampon, ok tu aurais fait la même blague dans le 16ème, je n'en suis toujours pas persuadée mais passons.Imagine juste 2 secondes la réaction d'un gosse en ZEP et qui tombe sur ça.

      3°) C'est marrant comme tu arrives à prendre un des rares compliments de l'article comme une attaque. Je n'ai jamais dit que tu "vendais ton cul" (charmante expression) sur Twitter. Je dis juste que l'influence modifie notre façon de nous comporter. Je vais te donner un exemple : à un moment, je me suis rendue compte que mes tweets ou articles les + retweetés étaient les + polémiques. Du coup, pendant une période, j'ai eu tendance à aller au clash perpétuellement pour faire plaisir à mes followers (et à mon égo aussi). J'ai eu ensuite un gros ras le bol et ai décidé d'avoir un usage plus dépassionné de mon blog et de Twitter. Y aura toujours quelques coups de gueule car on ne me changera pas mais j'avoue avoir été à un moment influencée. Et je n'ai que 7000 abonnés et pas 60000 comme toi. Oui j'aime bien tes articles sur Rue89 et je les vois malheureusement beaucoup moins passer sur Twitter et ailleurs en comparaison à tes tweets plus cash, c'est un constat.

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  5. Tout ce que je fais sur Twitter est anecdotique. Je fais des blagues carambars qui font rire sur le moment (ou pas) et qu'on oublie dans la seconde. Je suis pas un maître à penser qui embrigade une jeunesse ou d'autres profs sur mon chemin.

    J'ai un cours, un élève me fait une réflexion, je la digère, j'en fais un tweet.

    Exemple : L'autre jour, en fin de cours, un élève me demande "Monsieur, vous nous donnez pas de devoir ?" et les autres étaient genre "Mais chuuuuuut! Pourquoi tu demandes ?" parce qu'ils croyaient que du coup, ça me rappelait que j'avais oublié de leur en donnait, et que j'allais donc le faire. J'ai répondu non, et ils sont sortis de classe.

    Mon tweet : "Mon petit kiff c'est d'attendre qu'un élève me demande si j'ai oublié les devoirs pour en donner, histoire que le reste de la classe le lynche" (ou un truc du genre)

    Les ados qui ont réagit à mon tweet se sont marrés, parce qu'ils voient parfaitement ce genre de situation, ils le vivent tous les jours.
    Mais par contre j'ai des adultes qui sont venus me faire la morale parce que c'est pas cool de vouloir que les élèves se bouffent entre eux, et que je maintiens un climat délétère dans ma classe, etc.

    Aïe aïe aïe...

    Et pour finir : en ce qui concerne la publication de photos de copies d'élèves, j'ai absolument pas changé d'avis sur le sujet, je pèse constamment le pour et le contre dans ma tête, et je réfreine, la plupart du temps, mais parfois je cède, ouais.

    Pour info, ma maman me suit toujours :)

    Voilà tout ce que j'avais à dire, c'est peut-être un peu confus, il y a certainement des points discutables, et même si comme je l'ai dit, je trouve ça dommage le fait de ne pas être venue me parler, il n'en reste pas moins que contrairement à d'autres tu n'as pas été insultante (avec notamment des invitations à mourir et des insultes sur ma mère, justement), et c'est déjà beaucoup.

    Bonne journée,

    MsieurLeProf

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  6. Cette réponse est magnifique. Malheureusement, tout ce qu'on parvient à lire, c'est Ego, égo, égo, égo, égo, égo, égo. Le reste disparaît.

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