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mercredi 4 juin 2014

"Colère nom féminin" et autres objets dérivés : le grand détournement marketing du harcèlement de rue



Ca fait un moment que la question me travaille, que l’écriture d’un billet sur le sujet me démange mais je ne savais pas par quel bout le prendre. Et puis j’ai toujours du mal à critiquer une initiative féministe. C’est idiot mais je me dis qu’il y a déjà tellement de dissensions entre nous, de gens prompts à nous cracher dessus qu’il ne vaut mieux pas en rajouter. Un peu comme des parents qui auraient des désaccords profonds entre eux mais refuseraient de les exposer devant leurs enfants, histoire de garder une impression de bloc, d’unité. Pas besoin de laver notre linge sale en public.

Cependant, ce que je lis et vois passer sur le harcèlement de rue ces derniers temps a eu raison de mes principes.

Constater qu’un mouvement spontané de libération de la parole est devenu peu à peu une récupération mercantile, une foire aux vanités me laisse un goût amer. Ca n’a pas échappé aux yeux avisés, le harcèlement de rue est devenu, comme le féminisme mainstream, bankable.

En effet, on ne compte plus le nombre de magazines surfant sur la vague du féminisme façon Causette : Bridget, Babette, Louise et consoeurs espèrent ainsi capter des lectrices avec un contenu ras des pâquerettes et une maquette quasi identique. Le féminisme n’est ici qu’un prétexte marketing.

Le harcèlement de rue et ses multiples produits dérivés semblent prendre le même chemin que ce féminisme qui fleure bon les euros.

J’y retrouve d’ailleurs les mêmes ressorts que pour le « pink marketing » du cancer du sein : détournement marketing et utilisation d’une cause noble à des fins commerciales. Intouchable dès lors qu’il s’agit d’une bonne action.

Il y a eu d’abord le collectif « Stop harcèlement de rue » et son vocabulaire que je trouve problématique. Le mot « relou » minimise à mon sens l’acte et le harceleur et enlève toute dimension politique au harcèlement de rue. Non, il ne s’agit pas simplement de « relous » isolés mais véritablement d’un système oppressif beaucoup plus large. Créer une « zone anti-relous », une sorte de ghetto au sein duquel les femmes pourraient circuler tranquillement n’est pas, à mon sens, la solution.

Aujourd’hui je découvre « Colère nom féminin » et son merchandising du harcèlement de rue avec ses sacs et ses t-shirts sérigraphiés « Ta main sur mon cul, ma main sur ta gueule ». 



Dès qu’on pointe la récupération de la cause, on vient vous répéter sur Twitter que « 100% des gains seront reversés à des associations de lutte contre le harcèlement de rue ».

DES associations de lutte contre le harcèlement ? Je n’en connais qu’une, ça commence bien question transparence.

Un coup d’œil sur la page Facebook explique à demi-mot l’utilisation des euros récoltés : « Vos achats portent leurs fruits et on met en place la première action / le premier financement de l'association ! ». 

Il ne s’agit donc pas d’associationS mais d’une association, « Colère nom féminin », précision qui a son importance.

« Nous allons financer des cours d'auto-défense, en partenariat avec un club de Krav-Maga nantais.  Le principe : Les 5 samedis d'Août, de 14h30 à 17h30, un cours sera proposé à 20 personnes. Soit 100 personnes en tout.

Pour une question de logique, on va favoriser les femmes mais il serait intéressant d'avoir quelques hommes par sessions. »

Donc après la zone sans-relous, des cours de self-défense « avec quelques hommes » pour lutter contre le harcèlement de rue. Et toujours aucune référence à un quelconque système oppressif. Vous avez été harcelée ? Ben vous n’aviez qu’à vous défendre, prendre des cours de krav-maga. Si c’était si simple que ça…

Un rapide coup d’œil sur la page Facebook laisse un drôle d’arrière-goût : attachée de presse (bénévole ok mais plutôt étrange pour une simple « association » qui débute), statuts poussant à faire de la "promo", photos LOL d’un homme portant le t-shirt : tout cela ressemble à s’y méprendre à une page de marque. 








Cerise sur le gâteau, une des fondatrices n’est autre que la créatrice du Tumblr « Morphinisme » qui un jour s’est fendu d’un texte odieux sur les féministes (effacé depuis). L’administrateur de la page justifie cette incohérence comme il peut :  « Une des membres de l'équipe a un jour écrit un article puant sur le féminisme mais depuis, l'a effacé, s'est excusée et surtout est aujourd'hui plus motivée que jamais ». Motivée par quoi exactement, ça reste la question.

Le secteur de l’édition n’est pas en reste : on se souvient du livre « Paye ta schnek », une compilation des «tentatives de séduction en milieu urbain » (ici, le terme harcèlement de rue n’est même pas évoqué). Succès commercial pour l’auteure dont le simple « travail » a été de copier-coller les phrases des harcelées.

Aujourd’hui ce sont les éditions Delcourt qui lancent une bande-dessinée sur le harcèlement de rue « Hé ! Mademoiselle » dans sa collection « HUMOUR DE RIRE » car « La meilleure façon de lutter, c'est encore le gag ». Mince je croyais que c’était le krav maga.



Là encore, niveau de réflexion zéro :




Bel amalgame entre séduction et harcèlement de rue : mince, nous les filles, on est tellement à cran qu’on ne sait plus reconnaître les « bons » hommes avec des cœurs dans les yeux des méchants harceleurs.

Petit indice pour nous aider : les harceleurs portent tous des capuches, des sacoches en bandoulière ou des casquettes.

On attend la combo ultra-rémunératrice : la BD de fille qui parle de harcèlement de rue entre 2 sessions de shopping et 3 macarons.

En attendant, on peut se consoler (ou pleurer, au choix) avec ce magnifique ouvrage sorti récemment aux Editions Delcourt «  Le foot expliqué aux filles ».



Il ne s'agirait pas d'oublier qu’il existe un créneau tout aussi rémunérateur que le féminisme mainstream : le sexisme.

Edit : A lire dans les commentaires les réactions de "Colère : nom féminin" et du collectif "Stop harcèlement de rue".

61 commentaires:

  1. Merci de ton article.
    je ne sais pas trop quoi penser de ce t-shirt/sac dont on parle beaucoup, et t'as réussi à mettre le doigt sur ce qui me gênait.
    Le marketing d'une situation d'oppression.
    Merci.

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  2. Merci d'avoir parlé du sujet. Parce que ça m'a terriblement choqué quand j'ai vu ces sacs. Les t-shirts anti-relous, no comment. J'ai trouvé les conseils de Cosmo plus intelligents.
    Avant d'obliger les nanas à se mettre au self-defense, il vaudrait mieux expliquer aux mecs que les filles ne sont pas de la viande. J'avais trouvé le film où les rôles étaient inversés très intéressant pour ça. Oui, c'est violent de se faire insulter, tripoter. Non, ce n'est pas un viol mais c'est une atteinte à notre dignité et au respect qu'on doit à chaque être humain. Homme ou femme. Et ça bousille la confiance dans l'autre sexe et à terme, les liens sociaux dans l'espace public.

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    1. Mais Stelda, personne ne force quiconque à aller à ces cours, non ? C'est justement en libre accès pour celles (et ceux ?) qui en éprouvent le besoin. L'éducation ne va pas se faire assez vite pour que les femmes soient tranquilles dès demain dans la rue.
      On le voit avec le succès de ces sac / marcels : elles ont envie que ça aille plus vite, questionner les hommes de la rue avec ce message, peut-être même.
      En attendant si elles se sentent plus en confiance en allant à ces cours ça me semble être plutôt une bonne idée, oui, et qui ne contredit pas l'éducation à mener.

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    2. Je crois formellement à l'éducation par les pains dans la gueule, du coup le krav maga paraît une bonne option.

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  3. Bonjour. Je pense que toute l'équipe de Colère : nom féminin sera d'accord pour s'entretenir avec vous, et dans la plus grande transparence. Nous n'avons rien à cacher, contrairement à ce que vous vous efforcez de démontrer, à grands renforts de malhonnêteté intellectuelle.

    Par exemple :
    " Un coup d’œil sur la page Facebook explique à demi-mot l’utilisation des euros récoltés : « Vos achats portent leurs fruits et on met en place la première action / le premier financement de l'association ! ».
    Il ne s’agit donc pas d’associationS mais d’une association, « Colère nom féminin », précision qui a son importance."
    Non. C'est gentil d'essayer de jouer sur les mots, mais "le premier financement de l'association" signifie "le premier don que notre association fait à UNE autre association". Pas "à L'AUTRE association, la conspiration secrète, le grand complot marchand" ou que sais-je.

    Ou encore, quand vous amalgamez notre association à l'utilisation du terme "relous" que nous n'avons JAMAIS utilisé. C'est un procès un peu lourd et mal documenté.

    Merci de piétiner les efforts d'une bande de bénévoles qui donne de son temps et de son énergie pour une cause qui lui tient à coeur. D'autre par, nous ne vous remercions pas pour les amalgames douteux avec des produits clairement mercantiles.

    Pour rappel, le dernier statut de l'association, sur facebook :
    "J'ai pas envie de me fâcher, du tout, alors je vais expliquer certains points même si je sais que la majeure partie d'entre vous a compris et c'est la dernière fois, parce que je sais que vous n'avez pas envie de lire ça.

    Nous sommes l'asso "Colère : Nom féminin". ET nous avons un mois, à peine, donc faut nous excuser si on met du temps à mettre certaines choses en place.

    Une des membres de l'équipe a un jour écrit un article puant sur le féminisme mais depuis, l'a effacé, s'est excusée et surtout est aujourd'hui plus motivée que jamais. Le fait de changer d'avis, de se rendre compte de ses erreurs et d'évoluer est une force, pas une tare.

    Nous sommes en relation avec le collectif Stop au harcèlement de rue mais ce n'est pas notre asso, c'est un projet différent.

    Les cours de Krav Maga ne sont pas pour nous et nos mamans mais pour une centaine de femmes. Oui, ce n'est pas une association mais c'est à nos yeux un geste fort et important, qui prend toute sa place contre le harcèlement de rue.

    ET pour le côté "thune", bah on s'excuse, c'est plus simple pour filer un coup de main que de gueuler dans le vide. On est pas sur le terrain, mais on peut aider à financer des affiches, des tracts, des actions. On est pas là pour se faire de l'argent sur le dos d'un problème, mais une affiche et un flyer, ça a un coût. Si, si.

    Plutôt que de poser des questions dans le vide, on est aussi ouvertes à la discussion, on cause, on informe.
    Bref, on se planque pas.
    Merci encore à tout le monde <3"

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  4. Visiblement vous ne savez pas lire et m'accusez d'être "mal documentée" : je ne vous ai jamais amalgamée avec l'association "harcèlement de rue", je n'ai fait qu'énumérer les différentes initiatives récentes qui ont fleuri sur le sujet et qui me posent question. Avant de m'accuser de malhonnêteté intelectuelle, il serait bon que vous fassiez preuve de davantage de transparence car de nombreuses voix s'élèvent sur Twitter au sujet de votre financement.Et le coup du "vous n'avez pas de coeur, vous piétinez le travail de bénévoles", je m'y attendais, niveau zéro de l'argumentation.

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  5. Le fait est que vous citez cette utilisation impropre du terme "relous" au beau milieu de votre pamphlet contre notre association et ce, sans citer vos sources. Si ce n'est pas un mauvais travail de documentation, c'est tout au moins un mauvais travail d'information.

    Ce que vous prenez pour un manque de transparence est davantage dû aux tâtonnements qu'une initiative comme celle-ci peut générer au début, surtout quand elle prend rapidement une ampleur que nous n'avions pas anticipée.
    Nous nous efforçons de prendre en compte toutes les remarques et vous pouvez le constater en lisant notre fil d'actus facebook, qui n'a de cesse d'expliquer, nuancer, recadrer afin, justement, d'être claires.

    Quant à mon niveau zéro de l'argumentation, je le maintiens. Nous sommes dix (très) jeunes femmes qui donnons de notre temps sans toucher un centime, parce que nous croyons en notre combat. Nous trouver accusées de monter une opération marketing est l'une des pires insultes que nous puissions recevoir.

    Je vous le répète encore une fois, si vraiment vous vous posez des questions, nous serons ravies de vous rencontrer, de nous entretenir avec vous, et de vous détailler tout ça.

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    1. Merci pour cette leçon de journalisme mais j'ai écrit "Il y a eu d’abord l’association « Stop harcèlement de rue » et son vocabulaire que je trouve problématique. ": si vous ne savez pas lire, je n'y peux rien. Votre réponse a au moins le mérite de confirmer mon pressentiment.

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    2. Ma réponse confirme votre pressentiment ?
      Je vous ai affirmé quelque part que nous avons effectivement des financements obscurs et que tout ça n'est qu'une vaste arnaque capitaliste ?
      Et dire que vous m'accusiez de ne pas savoir lire...

      Mon invitation à échanger en toute transparence est toujours valable, et le restera.
      Que notre initiative ne vous plaise pas, qu'à cela ne tienne. Que vous vous permettiez de fausses accusations... non, désolée, ça ne passe pas.

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  6. Re-bonjour Sophie !

    Merci pour ton article : j'étais de celles et ceux à tiquer justement "parce que zut, c'est une asso". Oui, c'est pas agréable de remarquer ces comportements et moi aussi ça m'embête de voir ce problème détourné ainsi.
    Malheureusement c'est une chose courante dans notre société capitaliste et il me semble qu'il faudrait remettre en question bien plus que le pink marketing. Peut-être éduquer plus, oui, ou nous donner plus aux associations ? Sans avoir besoin d'une bougie parfumée à offrir ou d'un sac pour emballer notre sapin en retour par exemple.

    Pour la BD sinon, ahah. Bon, ben c'est un éditeur qui surfe sur une vague oui.

    Au moins ça se démocratise et même si on peut saturer parce que nos timelines, nos mags, nos télés semblent envahis par le sujet j'aime garder en tête que ce n'est qu'une vision personnelle. Plein de gens sont encore non-sensibilisés et si ça doit passer par des t-shirt -qui semblent être accueillis avec joie par certaines femmes- ben ce n'est qu'un effet de notre société de consommation...

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  7. Moi j'y vois surtout de la jeunesse, de l'énergie brouillonne, de filles qui ont envie de faire des choses, qui testent, peut être avec maladresse...

    Quand j'ai vu le bouquin sur le foot expliqué au femmes, j'ai juste eu envie de bruler ses auteurs (comme si c'était compliqué de comprendre ce que c'était qu'un corner ou un penalty :-/)

    Et, pour avoir travailler dans l'univers textile, les prix proposés par les filles de Colère sont ridiculement bas et c'est pas avec ça qu'elles vont devenir riches.
    Elles ont des fans qui ont leur âge je suppose (18-24 ans), pour le coup, j'ai effectivement envie de dire qu'il faut que jeunesse se fasse... :)

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  8. Je n'ai pas dit qu'elles allaient s'en mettre plein les poches, je tique juste sur le côté merchandising d'une cause, qui me paraît très orchestré et le manque de transparence.

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  9. Manon - Lillium4 juin 2014 à 18:32

    La vente de sacs / t-shirts permet de récolter des fonds. On ne touche aucunement les sous (encore une fois), ils sont gardés sur un compte associatif et vont permettre de financer des actions diverses, notamment les actions d'autres associations (comme Stop au Harcèlement de Rue, et peut-être d'autres que nous ne connaissons pas -plus petite, plus locale- / ou qui vont apparaitre ?) ou encore des cours d'autodéfense (même si on est d'accord, c'est mieux de prendre le problème à la source et de faire prendre conscience du système oppressif, c'est tout de même important pour le moment de pouvoir se défendre dans la rue, verbalement, physiquement, etc..). On est ouverte bien sur, à d'autres idées ! Notre association est petite et jeune, on ne s'attendait pas à un tel succès, on en est ravie mais il faut faire avec. On veut que cet argent soit bien utilisé, et pas à la va vite, donc on y réfléchit entre nous, et c'est pour ça qu'il peut sembler que ce soit un peu "opaque". On ne pensait pas atteindre une telle somme aussi vite et on pensait donc avoir plus de temps devant nous : finalement non.
    Les t-shirts et les sacs permettent aussi de parler du harcèlement de rue, entre copines, entre potes, dans la famille etc.. ça nous a paru important d'entrainer cette discutions, ça permet de faire prendre conscience aux gens, c'est le début d'une changement, non.. ?
    Le coté "mercantile" bah.. oui, on avait envie que ça marche, dénoncer ce qui nous met en colère, toucher le plus grand nombre de personne, c'est plutôt logique non ? Sachant que tout est fait bénévolement, je ne vois pas trop le soucis. Donc on incite les gens à poster des photos, ça en attire d'autres, ça fait plaisir à tout le monde ET ça fait parler de ce problème de société.. je vois pas bien en fait le problème... enfin, c'est comme ça (malheureusement peut-être), que marche notre société (de consommation) actuellement.
    Enfin, sur l'article de "morphinisme", encore une fois elle s'est expliquée. L'erreur est humaine, elle l'a reconnue. (Pour rappelle elle a écrit sur son blog par rapport à cet article : "C ce soir, j’ai décidé d’accepter d’avoir eu tort. Je me suis trompée.Trompée de route, trompée d’idées. Et j’accepte de regretter ce texte, je crois qu’on appelle ça une crise de maturité.") Et sinon, motivée par quoi ? Ben motivée par le fait de dénoncer les inégalités. Désolée si c'était pas évident. :)

    Manon - membre de Colère : nom féminin

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  10. On attend que vous veniez nous rencontrer, puisque vous êtes journaliste, avant de faire des accusations. Ou si vous n'avez vraiment pas le temps avant de vous énervez, que vous alliez voir notre site qui effectivement dit que le harcèlement de rue est une agression et une manifestaiton du sexisme qu'il faut combattre, qui annonce clairement que notre démarche est politique. Ou au moins que vous trouviez le vrai nom de notre collectif (et pas association) : stop harcèlement de rue et pas harcèlement de rue. Ca aurait été une démarche sérieuse avant de s'énerver "sans vouloir diviser le féminisme" (bien sûr). Et sinon vous faîtes d'irréprochable ? Nous on réfléchit en s'appuyant sur toutes les études, on met en place des actions et des revendications politiques en travaillant avec tous les acteurs, on fait connaître le phénomène en s'appuyant sur toutes les initiatives. Et puisque l'argent vous passionne, non nous n'en avons pas (du tout), mais on travaille quand même. Nos réunions vous sont ouvertes (10 juin la prochaine action) pour améliorer notre action et nos réflexions avec vos idées, si vous avez le temps évidemment, parce que "s'énerver" c'est chronophage. Bref, bravo pour cette intervention utile au féminisme et qui fera avancer nos combats. Héloïse, membre de Stop Harcèlement de Rue (www.stopharcelementderue.org, si vous voulez construire une critique plus argumentée)

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    1. Je suis journaliste web mais ici je m'exprime en tant que blogueuse. Si je devais aller rencontrer toutes les marques/associations qui me posent question, je n'en aurais pas fini. Vous êtes un collectif, pas une association ok je corrige. C'est d'ailleurs dommage qu'un collectif qui se dit féministe utilise la même rhétorique que les misogynes qui viennent commenter ici du type "faut pas s'enerver" "y a des combats plus importants" etc... C'est amusant de me dire que l'argent me passionne alors que ce blog ne me rapporte rien du tout et de me demander ce que je fais pour faire avancer la cause. Par ailleurs, je note que vous ne répondez pas à mes interrogations sur la pertinence du terme "relous" ce qui est dommage.

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    2. Ne me faîtes pas dire ce que je n'ai pas dit. En tant que blogueuse, vous avez tout autant le devoir de vous renseigner un minimum avant de porter des accusations (fausses). Nous ne sommes financés par personne à part les pièces qu'on met dans des chapeaux avant les réunions et nos textes fondateurs peuvent retourner tous vos arguments, vous auriez été inspiré de les lire, non ? Et je ne dis pas qu'il ne faut pas s'énerver, simplement que tant qu'à l'étaler pour faire plaisir à son égo, autant que cela soit irréprochable, or vos accusations sont fausses. Quand on diffuse des brevets de bons ou mauvais féminisme, il faut se renseigner. Un mot sur les résultats de nos travaux par exemple ? Oh flûte vous ne savez pas, vous êtes trop occupé à croire qu'on essaie de se faire du fric sur le dos des victimes de harcèlement de rue. Félicitations.

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    3. Quant à l'utilisation du terme relou et la définition de ce qu'est une zone sans relou (un projet, une mesure pédagogique qui ne vient pas de l'idée qu'il faudrait parquer les femmes dans des endroits plus safe, c'est de mauvaise foi de nous accuser de ça), nous avons déjà répondu dans nos textes, dans la presse et sur notre page FB. Bref, tout ceci est assez amusant : 30 minutes de recherches et pourquoi pas un coup de fil vous aurait éviter l'ennui d'écrire un billet. Dommage pour votre égo certes.

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    4. Je ne vois pas dans ce billet à quel endroit je porte des accusations au sujet de votre financement. Je dis juste que le mot "relou" m'avait fait tiquer point (et vous ne m'avez toujours pas répondu d'ailleurs). Je parle ensuite de ce que je considère comme des récupération marketing (les t-shirts, les sacs, les BD etc) dans ce que j'appelle "les produits dérivés". Merci vous aussi de ne pas porter de fausses accusations. Par ailleurs, j'ai relayé vos actions sur Twitter toujours en faisant mention du problème posé par le vocabulaire utilisé.

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    5. CF plus haut pour le terme relou. Par ailleurs, c'est le mot qu'utilise toutes les personnes nées après 1975 pour parler des harceleurs. Que nous appelons harceleurs dans nos textes plus longs et relou dans un slogan, qui comme tous les slogans ne peut être parfait. Bref, vous n'avez pas lu grand chose nous concernant, vous avez écrit vite, ayez au moins le courage de le dire.

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    6. Charmante allusion à mon âge! Je suis née en 1973 et je sais ce que c'est qu'un relou merci. Je trouve juste le terme peu adapté car il minimise l'acte et le harceleur. Il faut avoir lu quoi à votre sujet pour pouvoir s'exprimer au sujet d'un vocabulaire que l'on trouve problématique?

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    7. Peut-être que si vous êtes gêné par un de nos termes, cela vaut le coup effectivement de se renseigner sur pourquoi on l'utilise, et cela se trouve dans nos textes, sur notre site, avant de crier au scandale. Si vous nous aviez contacté en disant "tiens, je suis intéressée par ce combat, mais je ne comprends pas pourquoi vous utilisez le terme relou, vous pouvez m'expliquer" (je ne connais pas votre âge, je m'en moque royalement), ça aurait été un plaisir de répondre. Si vous aviez écrit un article argumentant sur pourquoi utiliser le terme relou nuit à notre combat et pourquoi (en montrant que nos résultats sont catastrophiques par exemple, mais ce serait difficile), ou en ayant une analyse linguistique poussée, ça aurait été un plaisir d'échanger. Mais franchement, devant de telles attaques et l'utilisation à peine exagérée du terme "grand détournement" pour parler d'initiative qui feront très peu de profit (combien gagne un auteur de BD déjà ?), ça n'est pas très engageant. Donc je vous laisse chercher ce que nous avons déjà dit sur ce sujet, sans me fatiguer à les chercher à votre place. Quand on veut des réponses, il vaut mieux poser la question (et elle est pertinente, nous nous la sommes posée figurez-vous), plutôt que de vociférer en se défendant de diviser les mouvements féministes. Grand détournement... LOL

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    8. Je suis gênée par ce terme et je le dis sur mon blog, posément sans "vociférer" ou "crier au scandale" comme vous l'affirmez (ça c'est votre grille de lecture). J'ai lu quelque part, sur un blog je crois mais je ne me souviens plus lequel, que vous n'étiez pas toutes d'accord sur l'emploi de ce terme, preuve que le sujet ne fait pas l'unanimité, même chez vous, il serait honnête de le reconnaitre. Quand je suis choquée par quelque chose, un propos, une publicité sexiste, je l'écris ici. Je n'écris pas aux marques ou aux personnalités pour leur demander "qu'avez-vous voulu dire quand vous avez employé cette expression sexiste"? Je me contente d'en parler ici sur mon blog, c'est mon espace d'expression, je n'attends pas forcément de réponse. Quant au "combien gagne un auteur de BD?" je ris doucement. Encore une fois, vous vous trompez dans la lecture : c'est ici la maison d'édition que je vise, qui surfe allégrement sur le buzz autour du harcèlement de rue à des fins marketing. Tout comme l'auteure de "Paye ta schnek".

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    9. Et je crois que je vais finir par supprimer les commentaires anonymes, dont les 3/4 ont la même adresse IP d'ailleurs. Ici, j'écris en mon nom, j'aimerais que ceux qui viennent m'interpeller en fassent autant.

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    10. J'ai signé le premier message, j'assume totalement. Et pour info : nous avons débattu, nous avons demandé l'avis des internautes, puis nous avons acté, à l'unanimité, l'utilisation du terme "zone sans relou" comme nom de campagne (et pas pour désigner dans tous nos textes les harcelerus que nous appelons harceleurs). Supprimez ce que vous voulez, ça ne changera pas grand chose à notre combat et aux résultats. J'explique ici la démarche à l'origine de ce collectif, et j'y dis notamment pourquoi rentrer dans les débats sempiternels du féminisme sur les petits mots, les virgules, est exactement le contraire de ce qu'on voulait faire. http://www.heloiseduche.fr/?p=168, comme anonymat on fait mieux. Déformation d'historienne, je vérifie mes sources, d'où ma remarque sur vos sources avant d'écrire ce qui vous choque. Bonne soirée.

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    11. Moi aussi je vérifie mes sources, d'ailleurs le blog en question était l'excellent "Ca fait genre" http://cafaitgenre.org/2014/04/26/harceleurs-agresseurs-ou-simples-relous/#more-2535 . Un membre du collectif y avait écrit dans les commentaires "Pour nous la distinction est très claire et c’est parce qu’elle a paru claire à la majorité du collectif que nous avons voté pour ce terme. Comme tu t’en doutes, si nous avons voté pour ce terme c’est qu’il ne faisait pas l’unanimité. Donc il est vrai que certaines personnes partageaient ton interprétation."

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    12. Vous voulez parler de ce commentaire de Cécile, dont vous ne citez qu'une phrase, mais qui explique pourtant notre raisonnement et pourquoi, malgré ses limites (que je partage), nous avons fait ce choix là ?
      "Lorsque nous utilisons le mot "relou", nous n’entendons pas du tout "dragueur maladroit". Pour nous la distinction est très claire et c’est parce qu’elle a paru claire à la majorité du collectif que nous avons voté pour ce terme.
      Comme tu t’en doutes, si nous avons voté pour ce terme c’est qu’il ne faisait pas l’unanimité. Donc il est vrai que certaines personnes partageaient ton interprétation.
      Pour les autres, ils nous a semblé que :
      1/ Lorsque nous parlons à nos ami-e-s de ce qui vient de se passer lorsqu’on s’est fait harceler, on dit "j’ai ENCORE croisé un relou".
      2/ Si nous voulons invectiver les harceleurs, choisir le terme "harceleur" leur fera d’emblée penser que l’on ne s’adresse pas à eux ("mon comportement n’est pas si grave, je ne suis pas un violeur non plus").
      3/ Nous ne voyons pas le fait d’être relou comme un cas isolé, précisément. Le terme "harceleur" pourrait en faire un cas isolé, de par sa rareté dans le langage courant. Le terme de relou montre à quel point il est répandu de se faire emmerder, agresser, siffler, etc."
      Je croyais que vous n'aviez vu nulle part une explication de notre choix ?...
      Nous n'avons certainement pas la même manière d'interpréter et de citer les sources.Un peu de rigueur intellectuelle est de mise quand son engagement féministe consiste à écrire des textes de critiques des mouvements féministes qui bossent sur le terrain. Quand on ne fait pas grand chose, on n'a pas à choisir de termes, ça simplifie.
      Bref notre boulot commence à donner des résultats, et si des ventes de BD peuvent aider tant mieux. D'ailleurs je suis assez heureuse que ces sales capitalistes de Gallimard surfent sur la vague de toutes ces femmes qui veulent comprendre la domination masculine, se fassent un fric monstrueux depuis 1949 en vendant... Le Deuxième Sexe de Beauvoir.
      Essais, pamphlets, création artistique, activisme, slogans, tout est bon dans la lutte.
      D'ailleurs j'y retourne, bonne continuation dans votre blog "d'expression libre", librement documenté. Héloïse

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    13. "quand son engagement féministe consiste à écrire des textes de critiques des mouvements féministes qui bossent sur le terrain. Quand on ne fait pas grand chose, on n'a pas à choisir de termes, ça simplifie. " : comme vous le faites je vous conseille d'aller vérifier vos sources, vous ne savez visiblement rien de mon engagement féministe qui ne se limite pas à mon blog, blog que vous semblez découvrir j'ai bien l'impression. Comparer la BD "Hé mademoiselle" à du Beauvoir est assez savoureux je trouve et résume bien votre gloubiboulga de la "lutte". Je ne vous retiens pas, retournez donc à votre lutte, bon vent!

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  11. En attendant quand si un jour il y a une campagne nationale contre le harcèlement de rue, voire des mesures législatives, ce ne sera pas grâce à vous, mais grâce à ces initiatives.

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  12. J'ai du mal à bien saisir ce qu'on reproche à cette association en fait... je trouve un peu triste de se déchaîner (je parle en général, pas juste de ce billet) sur une initiative féministe, surtout aussi jeune.
    Pour tout ce qui est côté thune et marketing : étant organisées en association, tout l'argent rentrant doit ressortir, on peut pas les accuser de s'engraisser sur le dos du harcèlement de rue (alors que la BD, c'est autre chose...). Que leur premier don soit pour des cours de krav-maga n'est peut-être pas l'idéal, mais l'asso n'a qu'un mois ! et ce ne sont pas des féministes aguerries.

    Étant moi-même pile dans la phase "faut vraiment que je fasse un truc pasque y en a marre" en étant jeune militante, bin c'est pas évident de faire tout bien du premier coup. On tâtonne, on se gourre, on va lire des trucs plus pointus, on recommence. Surtout que leur projet a pris une telle ampleur en si peu de temps !
    Alors oui, le krav-maga c'est maladroit, ça dit aux femmes de se défendre et pas aux hommes de pas toucher. Mais avec la pression énorme qu'elles ont eue sur leur manque de transparence, peut-être se sont-elles senties obligées de faire quelque chose tout de suite ?

    Parce que, concrètement, on fait comment pour apprendre aux hommes à pas toucher ? il faut du temps pour éduquer, et du temps pour mettre en place des dispositifs corrects pour éduquer. En se lançant sur un coup de tête là-dedans sans féminisme pré-existant, et avec un tel succès en juste un mois, il leur faudrait un peu de temps pour réfléchir à un dispositif de ce genre, les inconvénients, prendre en compte les différentes critiques, comprendre le système du harcèlement et comment le combattre à la racine, etc.


    Enfin bon, voilà, mon sentiment c'est que je trouve ça un peu dommage de leur tomber si vite sur le dos... je préfère leur laisser le bénéfice du doute pour encore quelque temps et voir comment ça évolue.

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  13. On en parle de ce qu'elle disent sur le sourire, qui serait "un accord pour aller plus loin" ? :/ http://www.metronews.fr/nantes/harcelement-de-rue-elles-crient-leur-colere-sur-des-tee-shirts/mnfd!Igs8qpkH7W1ig/

    Paye ta connaissance du truc quoi... *part en courant*

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    1. Manon - Lillium4 juin 2014 à 20:59

      Je me permet de répondre, bien que je ne puisse pas exprimer la pensée de Laura mais juste la mienne. Je pense que ce que voulait dire Laura -et qui a été dit maladroitement du coup- c'est qu'on fait une différence entre une approche polie / non intrusive et du harcèlement. Oui la formulation a été maladroite, et non, un sourire n'est pas un accord pour se faire harceler ensuite.
      Moi même il m'est arrivé de sourire, ou de répondre un « merci » à un « t'es charmante mamzelle » afin de me débarrasser plus rapidement du type / ou ne pas risquer de l’énerver parce que je l'ignore. Et bien sur que ce n'était pas une invitation, mais plutôt une façon de clore au plus vite cette intrusion.
      Et je pense également que c'est une mauvaise façon de réagir à ce harcèlement, car ça ne fait pas prendre conscience à la personne de ce qu'elle est en train de faire. Et à mon avis (la connaissant bien) c'est aussi ce que pense Laura. Il s'agissait donc pour elle, s'il y a un échange, ou un sourire, ou etc, forcement d'une réponse à quelque chose qui n'est pas du harcèlement...

      Peut-être qu'il aurait plutôt fallut formuler ainsi :

      « Pour autant, pas question de stigmatiser toute approche dans la rue : « Évidemment il y a une différence entre le harcèlement et une approche qui est respectueuse et non-intrusive » estime Laura. "Mais quand on me fait un compliment, que j’avance sans répondre, et que je me fais traiter de "pute", là il y a harcèlement. On a le droit de ne pas vouloir entendre certains compliments !" »

      Désolée du coup, on essaiera d'être plus claire sur ce point à l'avenir. Le sujet est complexe, et ce n'est pas toujours évident de s'exprimer dessus.

      Manon – membre de l'association Colère : nom féminin

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    2. Merci de la réponse, mais malheureusement elle me gêne toujours. Vous apportez toujours un jugement sur le sourire en tant que stratégie d'évitement. Ce genre de discours type *c'est mal*("mauvaise façon") est une forme d'injonction et ça reporte encore une fois la responsabilité du harcèlement sur la victime qui n'aurait *pas été assez forte pour recadrer et éduquer son pauvre agresseur*. D'autres choses m'ennuient : cette histoire de "compliment" par exemple. On se tue à répéter que non, valider en permanence des femmes inconnues selon leur physique dans la rue, ce n'est pas un compliment.
      Autre chose, dans la contribution au plus nouvel obs, "l'agression de Wilfred, c'est du harcèlement de rue tout comme un problème de violence envers les gays. Les deux sont liés." Soit je n'ai pas bien compris, soit c'est un sacré raccourci. Homophobie et sexisme sont en effet très liés, mais en quoi une agression homophobe est-elle ce qu'on appelle le "harcèlement de rue". Avez-vous demandé aux concernés (Wilfred et son compagnon donc) leur avis avant d'instrumentaliser leur agression pour le "profit" (pas au sens pécunier) de votre association ? (je sais que cette question devrait plutôt s'adresser à Laura puisque c'est elle qui s'exprime, mais bon, peut-être pouvez-vous y réfléchir entre vous...) Dans ce même texte, la frilosité face au terme "féministe"-encore + de la part de qqun qui crachait sur les féministes il y a peu mais qui dit avoir changé de point de vue- me parait un peu gênante.
      Je sais bien que vous êtes "en rodage", mais peut-être qu'avant de remuer ciel et terre (le buzz n'est pas arrivé tout seul, il y a quand même eu un bon brassage de réseaux avant, de ce que j'ai vu en remontant posts et timelines) et de donner des itw par-ci par-là, il serait nécessaire au sein de votre collectif d'affuter/de vous mettre d'accord sur votre raisonnement, vos idées, votre vocabulaire, histoire d'être sûres de ce que vous voulez que l'association porte comme valeurs, revendications et actions, non ?

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  14. Je me permets de commenter vu que j'ai moi aussi demandé des infos sur "Colère : nom féminin" sur Twitter et que j'ai été un peu dépitée des réponses trouvées. Alors oui, si c'est parce que c'est les débuts de l'association, je comprends qu'on puisse cafouiller un peu. Cependant, ça serait peut-être cool de prendre en compte les critiques et questionnement au lieu de juste venir crier à la fausse accusation.

    Par exemple, sur le site marchand il serait intéressant de mettre une petite page ou rubrique explicative de l'association et/ou de ce qui a été déjà fait des fonds récoltés, du pourcentage de bénéfice sur le prix de vente (qu'on sache quand on achète un produit si on a filé 1 euros ou 5 euros à une cause- je ne parle pas du pourcentage de bénéfice reversé puisque visiblement vous dites qu'il est de 100% sur le site.), il serait aussi utile de préciser quelles associations exactement, parce qu'on m'a répondu à ce sujet sur Twitter mais sur le site il n'y a rien. Disons que ça serait plus transparent, parce qu'en l'occurrence on voit juste dans les mentions légales que Colère est une association, point barre. Comme il est mentionné un reversement des fonds à "des associations" sans plus de précision, on peut se permettre de douter, surtout dans le climat actuel (doit-on encore rappeler l'exemple désastreux de "Paie ta schnek" qui a probablement rendu beaucoup d'entre nous méfiant-e-s ? ).
    Ce doute me parait plutôt sain, ça permet de ne pas donner de fric à nimporte qui quand on pourrait le donner à des assos transparentes et utiles (je ne nie pas l'utilité de Colère ici, hein, je parle d'un point de vue général du doute des militant-e-s d'une cause devant la floraison des sites marchands liés à cette cause)

    De plus au sujet de Colère, je viens de lire entre autres la contribution au plus nouvel obs et l'article paru dans metro news, et en tant que féministe, j'y vois plusieurs trucs dérangeants dans le discours. Ca arrive à tout le monde de se foirer, mais en attendant le doute subsiste et il me parait légitime.

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    1. Ah oui alors ça absolument.

      Je n'y ai pas pensé dans mon message parce que j'ai un peu bloqué sur le déferlement de critiques qu'elles prennent de partout, mais je suis aussi allée voir leur site en cherchant des infos et c'est TRÈS dommage qu'il n'y en ait pas du tout sur leur site.
      Tout le monde n'utilise pas Facebook ou Twitter, la moindre des choses serait d'expliquer la démarche et ce qui se passe après l'achat sur le site.

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    2. Vous mettez le doigt sur un truc intéressant et important pour nous. Nous sommes effectivement à peu près absentes de twitter (nous sommes plusieurs membres à y être, mais pour notre boulot ou nos autres activités).
      Tout est très bien expliqué et répété sur notre facebook, mais je vais effectivement suggérer à Laura de bien préciser la démarche sur le site.
      On a tendance à oublier que tout le monde n'est pas sur fb...

      Ensuite, comme on le disait plus haut, on est une toute jeune asso, le premier don est juste en train de finir de s'organiser. Et surtout, on ne s'était pas attendues à une telle ampleur, l'ambition de base était modeste, et maintenant tout est décuplé. Ce n'est pas facile de suivre.

      Quant à l'article paru dans Metro News, effectivement, il y a des points polémiques. C'est aussi le problème de tout échange journalistique, ou même de toute communication humaine. Les informations ne passent pas toujours parfaitement, que ce soit dans un sens ou dans l'autre.

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  15. Manon - Lillium4 juin 2014 à 19:47

    C'est vrai que les informations sont essentiellement sur Facebook, et notre association communique quasiment exclusivement via ce réseau. Mais vous avez raison sur ce point, on va faire en sorte de mettre plus d'information sur le site de vente lui même (qui était en fait pour nous à la base seulement le lieu pour l'achat après avoir lu les explications, mais oui il faut prendre en compte que tout le monde n'utilise pas facebook).

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  16. Le côté marketing est effectivement un peu gênant, mais ce qui me gêne le plus, c'est la partie sur l'autodéfense. Je ne suis pas du tout anti-autodéfense, mais faire appel à une asso de krav maga me dérange beaucoup. Il existe des associations d'autodéfense féministe qui font du très bon boulot et qui proposent des techniques largement plus adaptées aux situations de harcèlement de rue (et autres situations de violence contre les femmes, voire même aux situations de la vie courante, genre le type qui te coupe sans arrêt la parole) que la baston pure et plus adaptées à chaque personne (parce que c'est à chaque femme de choisir avec quelles techniques elle se sent le plus à l'aise). Ok, il n'y en a que 7 ou 8 en France (dont une à Nantes), mais justement, ce serait une occasion de les aider, parce que ce sont de toutes petites assos qui ont sûrement bien plus besoin de financement que le krav maga, qui fait un carton en ce moment (ici les liens vers les assos françaises, mais aussi dans d'autres pays : http://www.garance.be/cms/?-Autodefense-pour-femmes-dans-le-).
    De plus, demander à des hommes de venir aux cours d'autodéfense me semble complètement inadapté, parce qu'on subit déjà des agressions tout le temps, alors pourquoi demander à des hommes de nous agresser sciemment dans un cours ? (D'ailleurs, ce truc de montrer un homme porter un T-shirt m'a aussi beaucoup dérangé, parce que non, les hommes ne vivent pas du tout ce genre de situation) L'autodéfense féministe se pratique au contraire en non-mixité, l'instructrice aussi est une femme, elle a donc fait l'expérience elle-même des situations auxquelles sont confrontées les femmes et il n'y a donc pas de relation de pouvoir qu'il y aurait avec un instructeur homme, surtout que les stages sont très participatifs (dans le sens où l'instructrice demande aux participantes si elles ont des idées pour se défendre dans telle ou telle situation et qu'elle ne dit pas "dans cette situation vous devez faire ça !"). Il s'agit aussi beaucoup d'échanger entre participantes, de se donner des conseils, de se rassurer, ce qui, je pense, n'est pas du tout le cas dans un cours de krav maga...

    À part ça, je dois aussi dire que j'aurais du mal à porter un sac ou un t-shirt avec ce genre d'inscription, parce que c'est si vite arrivé de tomber sur un groupe de mecs qui va se faire le pari de nous toucher les fesses... Ou alors on sait vraiment se battre pour pouvoir effectivement leur mettre la main dans leur gueule et on est prête à aller jusque là... Ou alors il faut avoir en permanence une attitude qui montre qu'on déconne pas, genre agressive, comme ça ils oseront même pas nous approcher à moins de 5 mètres, mais bon, c'est pas très agréable pour soi non plus...

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    1. Merci pour les liens vers les assos ! On va avoir de quoi faire d'autres dons, donc c'est une bonne solution !
      On a peut-être pas communiqué parfaitement sur le premier don. Ce n'est pas du krav-maga pur, il est adapté à l'autodéfense. Le lieu en question a même mis un bar et un bus pour pouvoir simuler des situations d'agressions concrètes, rencontrées dans la vie réelle.

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  17. Salut (sophie ton formulaire pour taper son texte est super petit chez moi c'est normal ?)
    Je viens moi aussi formuler mes questionnements et en effet si on peut en discuter c'est bien.
    Déjà je constate depuis quelques années une recrudescence de clubs sportifs (tous tenus par des hommes quelle surprise) qui prétendent apprendre aux femmes à se battre.
    On l'a constaté lors du hashtag safe dans la rue avec des experts conviés par les rédacs à donner leur avis non sollicité ; ils sont en général à côté de la plaque. Un ami qui avait tenté en tant que prof d'arts martiaux et féministe de donner des cours à des femmes m'a expliqué avoir lâché l'affaire ; il ne parvenait pas à saisir les peurs des femmes. On le voit au passage très bien dans l'interview du plus de la fondation de Colère. elle explique avoir été malade après avoir été traitée de "viande à viol". le premier commentaire d'un homme, ne comprend pas le problème (parce qu'il n'a pas été elevé dans la peur du viol ca n'est meme pa de la mauvaise volonté de sa part).

    Il y a donc on l'aura compris beaucoup de blé à se faire avec l'insécurité, la peur des femmes etc etc. (je ne parle pas ici de vous soit dit en passant). Ona vu fleurir aux USA puis en France les clubs de self special femmes avec des noms débiles types amazone etc.
    Cette observation là m'a donc amenée à être méfiante vis à vis de toute commercialisation autour du harcèlement de rue.
    Parlons maintenant du marketing militant.
    D'un sens je pense que c'est la meilleure manière de toucher le plus grand nombre. On le constate au succès de votre page d'ailleurs et de vos ventes.
    Et donc si un mouvement devient puissant économiquement, bankable, alors c'est la meilleure façon de menacer l'ordre établi.
    Mais de l'autre, lorsqu'il y a récuprétaiond'un mouvement, 9 fois sur 10, le mouvement s'éteint, devient mainstream, consensuel et ne menace plus rien.
    donc pour expliquer ma crainte.
    Plein d'entreprises commerciales ont sans nul doute vu votre buzz. Elles sont elles mêmes en train de réfléchir à des slogans du genre. demain sortirons des tee shirts du genre (avec des slogans moins péchus pour drainer plus de gens). il y aura sans doute des slogans complètement apolitiques et dépolitisés. la réupération sera faite et l'on ne parlera plus féminisme mais euros.
    et je ne dis pas que vous serez responsables de cela ; je soulève mes objections quant à une quelconque merchandisation militante. (pour tout dire ca me rappelle un peu le badge sos racisme).
    second point. perso il ne me semble pas anodin que vous vouliez à tout prix inclure les hommes dans vos tee shirts et vos cours de krav. pourquoi ca vous tient à coeur ?
    tertio. pourquoi choisir en premier lieu de donc un cours de krav ? qui le donne ? un homme ? une femme ? quel est son discours ? tient il des propos de type "n'ayez pas l'attitude d'une victime ?" pourquoi y inclure des mecs ?


    Enfin je réitère la question de sophie - mais je suis née avant 1975 et de mon temps on employait les mots de vils faquins il faut dire - oui le mot "relou" est emmerdant même sur un slogan. et le fait même de dire qu'on l'appelle ainsi pose un problème parce que ca veut dire qu'on a intégré cette domination là. je vous dis au revoir j'ai mon botox à faire.

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    1. Merci Valérie, tu soulèves plein de questions intéressantes.

      Comme Manon (autre membre de Colère : nom féminin) le disait plus haut, il faut avouer que nous n'avions pas mesuré que tout ça allait prendre autant d'ampleur. La commande de base de Laura comportait (il me semble, je n'ai pas les chiffres exacts en tête) 50 débardeurs et 30 totebags. Tu vois un peu la tronche du problème...
      Et personnellement, je n'avais naïvement pas pensé à la récupération. Ça fait très mal, comme perspective.

      Concernant le fait d'inclure les hommes, nous réfléchissons à le faire de manière intelligente et réfléchie. Tu l'auras peut-être remarqué, le t-shirt actuel n'existe pas en modèle homme. Ils sont nombreux à nous avoir réclamé le "Ta main sur son cul, ma main dans ta gueule", et nous avons refusé. Pour ne pas diffuser l'idée qu'une femme doit se trouver sur protectorat masculin, évidemment. Mais ils sont nombreux à vouloir nous aider, en parler... et surtout ne pas être assimilés aux harceleurs. Si cela les pousse au militantisme, nous ne voyons pas pourquoi nous devrions leur refuser ça ! Nous planchons donc sur des slogans plus adaptés. Mais le terrain est glissant, le sujet épineux, [insérer ici autres métaphores bucoliques], donc on réfléchit, on écrit, on jette, on réécrit. Mine de rien, c'est du d'être concis et efficace sur un t-shirt (ceci dit, on prend les suggestions).

      Quant au fait d'inclure des hommes dans le cours de krav (qui sera en fait davantage un cours d'auto-défense), il s'agit davantage d'une commodité qu'autre chose, pour pouvoir simuler des situations d'attaque. Ceci dit, ce point est encore en discussion parmi nous, puisque nous avons constaté qu'il était polémique.

      Concernant le cours en lui-même, c'est Laura qui est allée voir le club et parler avec ses profs. Je la laisserai répondre ici quand elle aura le temps. Mais, de ce que j'en ai compris, elle a été séduite par le fait que c'est un club de qualité, avec des aménagements spéciaux pour simuler une situation d'agression (il y a un bus, un bar...).

      Concernant le mot relou, je laisserai "Stop Harcèlement de rue" répondre, puisque nous, on n'est pas concernées...

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    2. J'ai l'impression que cette réponse s'adresse en partie à moi (je suis l'anonyme qui a fait la promotion de l'autodéfense féministe au-dessus) donc je me permets d'y répondre.
      Concernant le harcèlement de rue, on n'apprend pas à s'en défendre en tapant (ce qui, je pense, va être beaucoup le cas au krav maga...), parce que non, on ne frappe pas une personne qui insulte ou croit « draguer » (ne serait-ce que d'un point de vue juridique, on devient l'agresseur/se et plus la victime...). Je vois bien que votre association se concentre sur le harcèlement de rue, mais concernant l'autodéfense, ce n'est pas plus mal de choisir quelque chose qui peut être utile dans toutes les situations.
      L'autodéfense féministe se base sur le vécu des femmes, parce que ce sont des méthodes (je mets au pluriel parce qu'il en existe plusieurs, mais elles se ressemblent quand même) qui ont été créées par des femmes pour des femmes, et qui sont donc enseignées par des femmes. Cela n'a rien à voir avec une discipline d'origine militaire qu'est le krav maga (même si elle est un peu remaniée en « autodéfense »). De plus, la majeure partie du stage concerne l'autodéfense verbale, qui suffit à se sortir de la majorité des situations emmerdantes, voire dangereuses (ne serait-ce que parce que la plupart des agresseurs ne s'attendent pas à ce qu'on leur réponde). On sait depuis longtemps que la plupart des violences dont sont victimes les femmes sont le fait d'hommes de leur entourage (famille, amis, collègues...) dans des lieux qu'elles connaissent en général. Je ne minimise pas le harcèlement de rue (j'en suis également victime...), mais il convient d'apprendre à se défendre quelle que soit la situation (même si à terme le mieux serait bien sûr que l'éducation des garçons et des filles nous permettent de vivre tranquillement sans avoir peur).
      Concernant la présence d'hommes, j'y suis assez clairement opposée, parce que dans ce que vous appelez des « simulations d'agression », je vois des invitations à l'agression. Je ne veux pas aller dans un cours d'autodéfense pour qu'un mec mette sa main sur mes fesses ou m'insulte... Il y a également le risque que les hommes présents minimisent les agressions vécues par les femmes quand/si celles-ci les racontent lors du cours (j'insiste sur le « si », parce que la parole des femmes se libère beaucoup mieux en non-mixité qu'en mixité). Je pense aussi que des femmes en non-mixité peuvent très bien simuler des agressions très réalistes. Le problème est aussi : veut-on vraiment que ce soit réaliste ? Ça risque de mettre mal à l'aise de nombreuses femmes...
      Je ne doute pas que le club soit bien, seulement le krav maga est une discipline qui se base sur l'autodéfense physique et qui prône d'aller jusqu'à la neutralisation de l'agresseur, même s'il doit en mourir. Sauf que quand c'est un frère, un collègue ou son compagnon qui vous agace (même pas besoin que ce soit violent), on n'a peut-être pas envie de lui péter les genoux...

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  18. Bonjour!
    En effet, je n'avais pas vu les choses comme ça et je n'arrivais pas à m'expliquer mon malaise face à cette "affaire". Donc merci, très intéressant :)
    Cela dit, plus que que la non transparence (qui je pense est plus liée à de l'inexpérience qu'à de la malhonnêteté) ce qui me dérange le plus c'est le slogan du t-shirt/sac. Là non plus je n'arrive pas bien à en trouver la raison, mais je sais pas ça rend presque le phénomène joyeux non? Bon ok ça permet de toucher plus de monde mais comme cela a déjà été dit on peut penser que ça pourrait être dangereux pour celles qui l'affichent (genre "ha on va voir si c'est vrai!").
    En plus je trouve qu'on y perd "l'idée" (désolée terme naze mais là j'ai du mal à trouver autre chose...) de domination, d'oppression des femmes etc et justement il me laisse l'impression que le harcèlement (qui n'est même pas nommé) devient une affaire de quelques "relous" (arg) justement et perd son aspect "phénomène de société, reflet du patriarcat ect". Donc peut-être qu'un slogan plus simple et plus explicite genre "stop au harcèlement" aurait été plus efficace? Je ne sais pas, c'est vraiment une question que je me pose. A moins que le marketing militant soit vraiment à remettre en cause? Même si là j'ai tendance à voir le bon côté des choses :)
    Bref! Je suis désolée si c'est décousu et maladroit, mais j'avais envie de donner mon point de vue, même s'il n'est pas très argumenté et qu'il ne fait pas vraiment avancer le débat. Beaucoup de questions, je suis encore perplexe!

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    1. Bonjour,

      Je suis Cécile, aussi de l'asso Colère : Nom Féminin. Je peux te parler un peu plus du choix de visuel, du slogan, etc.

      On va revenir sur le sujet glissant du marketing, mais comme ça a été expliqué par Laura à plusieurs endroits, Colère n'a pas pour vocation de créer des actions, mais de reverser de l'argent à des gens qui sauront le faire. En fait, Colère c'est une association support. Donc forcément, pour obtenir de l'argent, le plus simple c'est de vendre quelque chose.
      Le t-shirt et le sac, il faut voir ça comme un outil de communication sur le sujet. Et c'est ce qui manque sur le sujet, de la communication (puisque trop de gens affirment encore que le harcèlement de rue n'existe pas).

      Le t-shirt/sac c'est donc un outil, pas une fin en soi. Nous on s'en fiche qu'il soit porté dans la rue, au sport, en pyjama. Personnellement je ne porte pas seule dans la rue, parce que je comprends que ça puisse être dur à assumer, ou perçu comme provocant.
      Mais il fallait un message percutant, et, oui quelque part un peu fun (même si le sujet est loin de l'être). Je suis persuadée que cela aurait beaucoup moins bien fonctionné avec un "stop au harcèlement". "Stop au harcèlement", ça parle moins aux gens je pense, là on a un slogan avec une action claire, qui dit "je ne suis pas d'accord, si tu me touches, ce n'est pas normal". En fait c'est une action claire qu'on refuse, la main au cul, et pas "juste" un concept, le harcèlement.

      Je sais que la nuance peut sembler mince, mais effectivement, il a fallu penser le produit comme un outil marketing, il fallait qu'il soit séduisant, pour toucher un public plus large, et pour faire parler. Il suffit de le porter en soirée avec des amis pour que ça ouvre le débat, pour que des filles se rendent comptent que oui, elles ont déjà été victime de harcèlement de rue, pour que des gars se rendent compte de ce que c'est, etc.
      Objectif 1-toucher le grand public, et récupérer des sous
      Objectif 2-faire parler les gens pour approfondir le débat

      Voilà, j'espère qu'avec mon point de vue tu comprends un peu mieux notre démarche, j'espère avoir été claire, en tout cas n'hésite pas si je n'ai pas bien répondu à tes questions!

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    2. Bonjour! Merci pour tas réponse, qui était claire je te rassure, je vois un peu plus où vous voulez en venir :)

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  19. Bonjour, ce message parce que je me pose qq questions :

    est-ce que le slogan du T-shirt mis en avant n'est pas plus proche de l'agression sexuelle que du harcèlement de rue ? Alors que le collectif parle de "harcèlement", mettre en "avant" une agression… à dire vrai je ne sais pas trop comment comprendre cela .

    est-ce que dire ça change quelque chose à l'analyse de l'action de Colère Nom Féminin ?

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  20. Je fais partie du collectif stopharcèlementderue et je vais donner mon point de vue à titre individuel.
    Déjà, je trouve cet article et celui du blog genre (que je suis assidûment par ailleurs) blessant. Quand avec Valérie, Daria et une poignée de féministes, on a contre manifesté pour l'IVG, des abolitionnistes sont venus nous tirer dans les pattes à cause de l'aide que nous avions eue de la part du STRASS pour déposer la manif. Ça m'a fait mal au cœur, j'étais atterrée qu'on soit toujours à se déchirer sur nos désaccords au lieu de se fédérer sur nos idées en commun.
    Là j'ai la même impression.
    Le collectif met du temps, de l'énergie dans la lutte contre le harcèlement de rue. Oui nous sommes en colère. Non nous ne nions pas la dimension violente et oppressive du phénomène. Il suffit de lire nos principes pour le savoir.
    Valérie, AC, Gaëlle Marie, sont mes modèles en terme de féminisme. J'ai tout appris avec elles et je partage à 100% leurs idées. Mais leur discours est théorique, intègre, et destiné à des personnes averties. Vous savez aussi bien que moi que les personnes qui acceptent ce discours sont déjà convaincues. Les autres le lisent de travers et se sentent vexées, frustrées et on peut sortir le bingo féministe.

    Alors voilà, à un moment on fait quoi.
    On discute entre puristes, avec nos mots, et on se congratule entre nous ?
    Ou on essaie de faire comprendre nos positions à d'autres ?

    Le collectif rassemble des personnes de parcours très variés, certaines d'entre elles ne se sont jamais intéressées au féminisme et pourtant sont déterminées à éradiquer le harcèlement de rue.
    Le terme relou nous a permis de mettre tout le monde d'accord pour avancer dans nos actions. Pourquoi ne pas parler de nos actions plutôt que de bloquer sur ce mot ? Et en public ?
    Un petit mail aurait suffit à en parler avec nous sans pour autant jeter le discrédit sur notre action. Vous connaissez votre influence.

    Bref, nous ne sommes pas parfait-e-s, mais au moins nous essayons de faire bouger les choses.
    J'espère qu'à l'avenir si quelque chose vous titille vous nous en parlerez d'abord, le collectif a une adresse mail et nous sommes à l'écoute.

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    1. Bonjour,
      Je trouve ça un peu injuste de considérer que les billets de ce "blog" (que je découvre), ou encore ceux de Genre! ou Crêpe Georgette ne sont destinés qu'à des "puristes" déjà "avertis/es". Personnellement, et je ne pense pas être la seule, je n'étais pas du tout féministe avant de les lire, je les ai compris (pas tout tout suite mais suffisamment), les arguments m'ont convaincue et c'est en partie grâce à eux que je ne dis plus "je ne suis pas féministe maaaais". D'ailleurs, maintenant je les partage (avec d'autres) sur fb, je les envoie à des amis/es, et certains m'ont même confirmé que cela avait contribué à changer leur point de vue sur le féminisme et les féministes. C'est un bon début et finalement c'est un aussi un féminisme d'action qui, encore une fois ne sert pas qu'à prêcher des convaincus/ues. Voilà je suis désolée de réagir un peu vivement mais c'est le même genre d'arguments que l'on entend quand on travaille sur ces sujets à l'université et ça m'attriste un peu!

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    2. alors, je m'associe à ce qu'a dit Camille. Que vous trouviez cet article blessant, peut être, mais ça ne vous donne pas le droit de déformer ainsi la démarche très claire de vulgarisation d'Anne-Charlotte et Valérie. Le blog d'Anne-Charlotte notamment est véritablement orienté à la base par le dialogue avec des personnes qui ne sont pas convaincues au départ, il me semble très problématique pour ne pas dire peu honnête, de l'associer à un discours fermé entre soi qu'elle ne tient absolument pas.

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    3. Je n'ai pas été très claire, je ne voulais pas du tout critiquer ces blogs que je suis passionnément et que je fais aussi suivre à mon entourage. Je dis juste qu'ils s'adressent à des gens qui veulent comprendre, qui sont à l'écoute.
      Du coup ma question, c'est comment on s'adresse aux autres. C'est pas exclusif, on peut tirer son inspiration des blogs féministes, y adhérer totalement et adapter son discours pour parler à celles et ceux qui ne veulent pas entendre. Oui je suis optimiste.
      Mon idée n'est pas du tout de dire que tout le monde doit se mettre à niveau, mais plutôt de respecter les choix de lutte de chacune et SURTOUT éviter de se tirer dans les pattes les unes les autres, on a assez à faire avec les sexistes.
      Parce que de l'autre côté, on a les masculinistes et compagnie qui nous trouvent vilaines hein :)

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  21. Déjà un grand merci à celles qui sont venues s'expliquer posément, sans tomber dans l'invective et qui ont pris le temps de lire mon article sans sur-interpréter ce que j'ai écrit. Merci de ne pas faire d'amalgame avec les agissements de certaines abolitionnistes, cela n'a rien à voir avec l'écriture d'un billet certes "coup de gueule" mais argumenté. Je ne vois pas trop non plus ce que Gaëlle-Marie, Daria ou Valérie viennent faire ici, ce n'est pas non plus le sujet (et selon moi être "intègre" n'est pas un gros mot). Si je comprends bien il y aurait des discours "théoriques" (les leurs, les miens) et vos actions terrains. Pour moi ce n'est pas si simple. D'autre part, vouloir vulgariser le féminisme, ne pas s'adresser uniquement à des convaincues c'est très bien (c'est d'ailleurs ce que j'essaye de faire ici) : pour autant, ce n'est pas une raison pour simplifier les choses quitte à dire et faire des choses problématiques (relevées dans les commentaires). Là ça devient contre-productif. Quand on ne s'est jamais intéressé au féminisme (voire quand on a craché dessus, je parle ici de colère nom féminin), on se renseigne, on s'entoure, on réfléchit avant de lancer une action, quelle qu'elle soit. Et on accepte la critique à partir du moment où on est censé représenter les autres femmes. Je le répète, ce blog est mon espace de liberté, je n'ai pas à contacter un collectif, une association avant de m'exprimer sur un sujet.

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    1. Je ne me considere pas comme feministe justement parce que le terme est employé a tout va et que je ne me retrouve pas dans un bon nombre de collectifs, associations ou blogs qui pretendent le defendre... et ce qui m'a justement touché dans colère nom feminin, c'est le fait d'etre écoutée, entendue et reconnue. Et pour travailler auprès d'adolescentes, crois moi le support du sac et du tee shirt a été plus que benefique pour aborder des sujets et ouvrir un debat jusque la impossible ... Tu abordes les choses d'une certaine manière (un peu trop élitiste à mon gout) mais ce n'est pas pour autant que je denigre ou "pousse un coup de gueule" envers ton blog, tes idées ou ta conception du feminisme.
      D'ailleurs ces jeunes femmes n'ont (il me semble), jamais revendiqué tout connaitre du feminisme. Elles parlent du harcèlement de rue et font bouger les choses a leur maniere. Ce qui me pose une autre interrogation, de quelle droit te sens tu plus feministe qu'elles? Pour finir a mon sens, tu donnes le sentiments dans cet article et tes commentaires d'etre dépossédée de "ton" feminisme et c'est la je crois ta plus grosse erreur.. On ne parle jamais assez du harcelement, des discriminations, du racisme ... et que de jeunes femmes s'engagent bénévolement ou non, avec des sacs, des tee shirt, seins nues ou en djellaba m'importe peu, ce que je vois surtout c'est qu'elles s' engagent et agissent. Donne leur des conseils plutot que d'aller vers la critique facile, transmet leur ton combat et tes connaissances, accompagne les comme une mère et non comme une femme trompée..

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  22. Merci beaucoup pour cet article, plusieurs jours (depuis que j'ai vu le billet de Diglee) que ça me chatouille, mais je n'arrivais pas à mettre le doigt dessus.

    Le marketing du féminisme ou le genderwashing commencent à m'apparaître de plus en plus flagrants dans tellement de domaines, ça m'inquiète. Et d'un autre côté, si les "modèles" (= ceux et celles qui ont de l'impact sur les futurs adultes) montent dans le train en marche et commencent à parler égalité et à se proclamer fièrement féministe, peut-être que ça aidera tout de même à faire avance le schmilblik... et peut-être donc que ça passe aussi par des initiatives qui clairement portent uniquement sur la forme et non sur le fond, comme celle que tu décris ici.

    Bref, ça me chatouille, mais ça ne m'empêche pas (encore ?) de dormir la nuit. J'attends de voir... tout en me réjouissant que tu sois aussi vigilante :-)

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  23. Bon, moi je les aime bien ces t-shirts mais passons.
    Non, ce qui me fait salement tiquer dans ton billet c'est quand tu parles de Morphinisme.
    Avant de devenir féministe on est souvent dans le déni, justement a cause du patriarcat, et quand on traine avec beaucoup de garçons c'est pire, on veut prouver qu'on "a des couilles nous aussi" alors le féminisme euh... Et puis on comprend, ça ne vient pas en 5mn.
    Je pense qu'elle est justement en train de prouver qu'elle est féministe a présent, non?
    Enfin...

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  24. Merci Sophie pour cet article : au moins, il pose des questions intéressantes.

    Personnellement, je laisse le bénéfice du doute aux créatrices et, sauf preuve du contraire, je veux bien les croire quand elles disent agir de manière tout à fait désintéressée et qu'elles ne toucheront pas un rond.

    Mais j'avoue que le mode d'action m'interroge quand même. Je trouve ça un peu dommage qu'il faille acheter, même si les bénéfices sont reversés à des associations. Surtout que le produit est un t-shirt ou un sac (ça fait un peu produit de mode). Je crois que je préfère les actions qui n'impliquent pas de transactions monétaires. Disons que ça flatte un peu trop notre consumérisme, à mon goût !

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  25. Merci Sophie pour cet article : au moins, il pose des questions intéressantes.

    Personnellement, je laisse le bénéfice du doute aux créatrices et, sauf preuve du contraire, je veux bien les croire quand elles disent agir de manière tout à fait désintéressée et qu'elles ne toucheront pas un rond.

    Mais j'avoue que le mode d'action m'interroge quand même. Je trouve ça un peu dommage qu'il faille acheter, même si les bénéfices sont reversés à des associations. Surtout que le produit est un t-shirt ou un sac (ça fait un peu produit de mode). Je crois que je préfère les actions qui n'impliquent pas de transactions monétaires. Disons que ça flatte un peu trop notre consumérisme, à mon goût !

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  26. Merci Sophie pour cet article : au moins, il pose des questions intéressantes.

    Personnellement, je laisse le bénéfice du doute aux créatrices et, sauf preuve du contraire, je veux bien les croire quand elles disent agir de manière tout à fait désintéressée et qu'elles ne toucheront pas un rond.

    Mais j'avoue que le mode d'action m'interroge quand même. Je trouve ça un peu dommage qu'il faille acheter, même si les bénéfices sont reversés à des associations. Surtout que le produit est un t-shirt ou un sac (ça fait un peu produit de mode). Je crois que je préfère les actions qui n'impliquent pas de transactions monétaires. Disons que ça flatte un peu trop notre consumérisme, à mon goût !

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    1. Salut antisexiste, je me permet de répondre à ton commentaire : je fais partie de SOS homophobie et l'an dernier, j'ai acheté un t-shirt "la lesbophobie tue" avant la pride. Le t-shirt est franchement direct et je l'ai acheté pour ça mais à mon sens, on ne peut pas trop délier la question de l'argent d'une asso mais je vois ce que tu veux dire, donc je vais donner mon avis plus bas.

      Je trouve ton article Sophie intéressant parce qu'il soulève de bonne questions que je ne me posais. Quelque chose me chatouillait néanmoins : j'ai la sensation qu'on parle beaucoup de harcèlement de rue ces derniers temps. D'un côté, c'est très bien mais de l'autre, je suis perplexe de la manière dont ont en parle. J'ai donc l'impression que cette notion de "harcèlement de rue" va devenir presque aussi dépolitisée que l'est la "slutwalk". Il y a beaucoup l'idée d'inclure les hommes et j'avoue que je ne comprends pas la démarche : à mon sens, il faut éduquer ces derniers à ne pas agresser (j'ai lu dans un commentaire plus haut que certains disaient ne voulaient pas être assimilé à des agresseurs ou harceleurs mais qu'ils agissent en parlant à d'autres hommes, en réfléchissant sur leur position dans la société) plutot qu'ils viennent en "male savior" (ou le mec qui vient te sauver). J'espère vraiment qu'on va continuer à dire que le harcèlement de rue touche toute les femmes et quand je dis toute, je voudrais que les mouvements parlent aussi des femmes voilées, des femmes vieilles, des femmes handicapées, des femmes trans aussi, des femmes non blanches, et pas que la femme jeune etc. J'espère également qu'on va continuer à dire que les harceleurs sont des hommes sans catégorie sociale, age, ou couleur de peau précise : des hommes agressent ou harcèlent des femmes et je crois qu'on doit "toutes" (nous féministes) veiller contre la récupération des luttes féministes au quotidien. Mais je suis certaine que vous faites ca très bien.
      Bon, je trouve le t shirt cool, vraiment. On peut militer avec un t shirt percutant et agressif comme celui-ci. Mais je demande si on peut pas diversifier le message aussi ? Le harcèlement, c'est aussi les mots, les regards. Toutes ces petites choses etc.
      En fait, j'aimerai vraiment que ces deux assos ne renie pas le terme de féminisme, ni les composantes que ça englobe; ni parfois les instants de non mixité et cesse de vouloir toujours inclure les hommes à tout prix. Je prends l'exemple des mecs pour le cour d'auto défense : à titre perso, je me sentirais vraiment mal à l'aise de recréer une situation de violence que je vie quotidiennement avec un mec, même pour "du faux". Et je pense que pas mal de nanas seraient dans mon cas. Aussi, comme le dit Valérie, y a pas mal d'assos qui veulent se faire du fric sur notre vécu et je trouve ça minable au possible mais je vous crois quand vous dites que vous avez confiance dans les gens que vous avez prit.
      Vous parlez un peu de vos t shirt comme d'un truc marketing qui va faire parler les gens et les faire réfléchir : en soit je vois l'idée mais là aussi, j'ai peur d'une récupération horrible des boutiques, marques. Y a rien de pire que ces marques qui se la joue LGBT friendly pour se faire du fric je trouve. (et souvent quand elles piétinent les LGBT le reste de l'année) . Bref, je trouve ces mouvements intéressants mais j'attends de voir la suite.


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  27. Bonjour,
    je ne peux pas perdre de temps en polémique, je préfère le mettre au profit d’actions qui me tiennent à coeur comme « Colère : nom féminin ».
    Néanmoins il me semble important de confirmer, puisque visiblement cela questionne certain(e)s que nous apportons avec Julie, notre aide bénévole au projet.
    Nous sommes attachées de presse dans le secteur culturel et nous avons des emplois du temps chargés mais avons décidé de donner un coup de main à l’association en mettant à profit nos carnets d’adresse et notre savoir-faire.
    Nous souhaiterions même y accorder plus de temps mais nous donnons priorité aux artistes et structures qui nous emploient.
    D’où un manque de réactivité quelquefois et le délai de réponse à ce post que je ne découvre que ce matin, ayant passé les 12 heures de la journée d’hier en réunion.

    Je suis désolée de devoir justifier mon engagement mais je ne peux pas laisser dire n’importe quoi.
    La seule crise nous essayons de gérer est celle qui empêchent certain(e)s de nous de circuler sereinement où qu’ils soient.
    Je suis avant tout une femme et malheureusement moi aussi, un "monsieur pas très élégant" s’est même permis de me passer la main entre les cuisses un matin que je montais les marches 4 à 4 de la gare en jupe pour ne pas rater mon train.
    Je suis aussi la mère de 3 filles (déjà adultes) et cela me coûte de savoir que certains peuvent avoir sur elles des regards, des gestes et des paroles déplacés.
    Mais je suis fière que les garçons et filles avec lesquels nous travaillions (musiciens, maisons de disques, managers, journalistes…) soutiennent notre engagement

    Nous ne connaissions pas Laura avant de nous engager et j’ai souhaité la rencontrer.
    Nous avons déjeuner ensemble pour répondre à toutes les questions que je me posais.
    Elle m’a précisé que l’association ne pourrait pas nous rémunérer, ce que nous ne demandions pas.
    Elle a juste refusé que je paye le sac qu’elle m’a donné !

    En espérant que ces éclaircissements permettront d'éviter toute confusion sur notre soutien, je vous souhaite à tou(te)s une très bonne journée, je retourne à mon travail.
    Julie et moi avons notre réunion quotidienne par skype (nous ne travaillons en plus même pas dans le même bureau) !

    Patricia Teglia (et Julie Bataille) www.aoura.com

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  28. Je trouve dommage ce genre d'article... Ne serait il pas plus intéressant de s' unir pour agir ? Pourquoi ne pas conseiller ce jeune collectif, pourquoi ne pas leur proposer des idees d'actions, de reflexions? Cela me semblerait plus judicieux qu'un linchage public.. oui oui je vois d'ici les arguments sur le fait que je n'ai pas bien lu/compris cet article. Il n'empeche que c'est comme cela que je l'ai ressenti. La facon de faire de chaque collectif, association ou autre ne plait pas toujours a tout le monde, mais finalement il y a un but commun a tout cela et c'est plutot ce but, ces valeurs, cet ideal que l'on devrait mettre en lumiere.

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  29. Ah, les féministes qui se tapent dessus entre elles :D

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  30. Ce n'est pas pour dire, mais je la trouve reulou cette polémique (je suis né en 1975 alors j'ai le droit)

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