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mardi 25 février 2014

"Girls can" : l'empowerment, nouvelle tendance marketing?





L’empowerment deviendrait-il une tendance dans les publicités à destination des femmes ?

Après le spot de Pantène qui dénonçait les stéréotypes de genre, c’est désormais au tour de P&G de surfer sur la vague du « girl power ».

« Girls can » (« les filles peuvent ») : c’est le message scandé tout le long de cette publicité pour la marque « CoverGirl ».


Ce spot très rythmé met ainsi en scène des personnalités féminines à qui l’on a un jour affirmé qu’il n’était pas possible pour une fille de rapper, d’être drôle, de jouer au hockey ou d’être chef d’entreprise.



Se succèdent à l’image comme autant de pieds de nez à cette affirmation sexiste Ellen DeGeneres, Katy Perry, P!nk, Janelle Monae, Queen Latifah, teen, Becky G et Sofia Vergara.



La publicité a rencontré un succès massif depuis sa diffusion (plus de 500 000 vues et 3600 likes sur Youtube) ainsi que de très nombreux messages positifs sur les réseaux sociaux.

On pourrait, à juste titre, me rétorquer que P&G n’est pas une entreprise philanthropique et que derrière cette publicité aux accents féministes se cache une manière déguisée de nous vendre mascaras et fonds de teint.

Que ce même groupe d’hygiène et de cosmétiques nous avait déjà gratifié dans le passé de spots larmoyants sur les mères sacrificielles pas vraiment féministes.

Que les personnalités mises en scène dans cette publicité sont toutes « esthétiquement correctes », maquillées, coiffées.

Malgré tout cela, je trouve plutôt enthousiasmant de voir ce genre de message scandé à une heure de grande écoute : « les filles peuvent ».

Et si le spot permet, ne serait-ce qu’à une petite fille, de reprendre confiance et se dire que c’est possible alors c’est déjà pas si mal.






3 commentaires:

  1. Après le "green-washing", le "feminist-washing"...
    Difficile de se positionner entre l'opportunisme dégoulinant, et le fait qu'on fasse malgré tout véhiculer des messages positifs...

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  2. Le problème de cette récupération, c'est qu'elle occulte toute analyse systémique et structurelle des inégalités, et qu'elle peut donner l'impression qu'il suffit de le vouloir et d'y croire pour y arriver, ce qui est du coup culpabilisant quand ça ne marche pas...

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