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jeudi 12 septembre 2013

Cancer du sein : 2 projets qui me tiennent à coeur



En rédigeant ce billet sur Facebook et le cancer du sein, je ne pensais pas qu’il aurait un tel impact. A ce jour, 12 000 personnes l’ont déjà lu, un chiffre qui donne le tournis !

Il est même arrivé jusque sur les ondes puisque Erwann Gaucher, journaliste à France Info en a parlé dans sa chronique sur les réseaux sociaux, #info2230, que vous pouvez réécouter ici.

Aujourd’hui, afin d’être constructive, je souhaitais mettre en lumière deux projets permettant de lutter contre le cancer du sein de façon intelligente et différente.

Je ne prétends pas être exhaustive et ne mentionne que 2 de mes coups de cœur, aussi, si vous avez connaissance de projets intéressants, n’hésitez pas à me les communiquer en commentaire :



The scar project : « parce que le cancer du sein n’est pas un ruban rose », David Jay, photographe de mode reconnu a choisi de photographier une centaine de femmes victimes de cette maladie. Sans artifice ni retouche, ses clichés montrent des cicatrices, des seins, reconstruits ou pas, dans toute leur diversité, à des années lumière des images édulcorées diffusées habituellement. Les femmes y apparaissent dignes, fières et combattives, un formidable modèle d’espoir pour toutes les malades. Une initiative qui a contribué à aider les modèles à se reconstruire, comme l’explique le photographe " Avoir fait le portrait de ces jeunes femmes semble représenter leur victoire personnelle sur cette terrifiante maladie. Cela les a aidé à reconquérir leur féminité, leur sexualité, leur identité et le pouvoir, après avoir été volé d’une partie importante d’elles mêmes. Grâce à ces images simples, elles semblent avoir accepter la maladie et pouvoir, à nouveau, avancer avec fierté."



« The battle we didn’t choose » : Un photographe new-yorkais, Angelo Merendino, raconte en images le combat qu'a mené Jennifer, sa femme contre le cancer du sein. Des clichés aussi beaux que poignants qui décrivent l’alternance entre joie et tristesse, espoir et détresse. Des images d’une extrême puissance et dont on ne ressort pas indemne. « « La première fois que j'ai vu Jennifer j'ai su. J'ai su qu'elle était la bonne. Je l'ai su, comme mon père pendant l'été 51 quand il a chanté I found her à ses soeurs après sa rencontre avec ma mère. 5 mois plus tard on diagnostiquait à Jen un cancer du sein. Je me souviens du moment exact... La voix de Jen et le sentiment d'être paralysé/engourdi qui m'a envahi. Cette impression ne m'a jamais quitté. Et je n'oublierai jamais la façon dont on regardait dans les yeux de l'autre en se tenant les mains. « Nous sommes ensemble, ça ira ».




8 commentaires:

  1. 1/2
    Oui, ..."il faut être ensemble", prendre sa main et la garder, en la serrant, comme si on allait nous séparer, comme si je pouvais lui transférer ma force...
    Pendant une trentaine d'années j'ai accompagné ma femme chez son sénologue puis chez sa gynécologue. Confiants, nous l'étions au sortir des premières consultations: " ce n'est probablement qu'un petit kyste..." mais secrètement anxieux à la perspective de la prochaine mammographie, face à un nouvel intervalle de temps suffisamment long pour reprendre confiance jusqu'aux prochains doutes à la veille du rendez-vous suivant...Depuis une trentaine d'années, ce non-dit sous- jacent, a constitué parfois une ombre certaine à notre vie selon le contexte que nous vivions...Davantage pour mon épouse, bien évidemment...

    Et puis, un jour de décembre , il y a bientôt deux ans, durant son travail, ma femme reçut un appel de sa gynécologue : " il faut que l'on se voie, vos résultats ne sont pas très bons...".
    Nous attendîmes ce nouveau rendez-vous, en nous cachant du mieux que nous pûmes l'angoisse tétanisante pour mon épouse et l'anxiété pour moi.

    Janvier suivant, la première semaine nous sommes devant la spécialiste qui énonce " et bien je dois vous dire Madame, que vous avez un cancer du sein"...Cette phrase qui tournait dans ma tête depuis un mois prenait toute sa réalité, et étouffait quelque chose en moi...Je jetai un bref regard à mon épouse et je la devinai écrasée intérieurement, enfoncée dans son siège , les épaules rentrées, comme résignée à recevoir ce coup , les sourcils relevés, levant les yeux vers son médecin qui continuait à lui énoncer sans s'arrêter: " évidemment, nous restons en contact, vous allez vous faire retirer cette tumeur , et vous subirez ensuite une radiothérapie,...Curie...ganglions axillaires...scintigraphies... mammographies...prise en charge..."

    Pendant tout son discours qui se voulait rassurant j'observais ma femme, qui gardait le visage figé sur sa première expression...

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  2. 2/2
    C'est en sortant du cabinet que s'installa un silence, lourd , qu'il fallut savoir observer et puis même si j'avais pu préparer quelques mots depuis un mois, je n'avais pas le coeur à les prononcer tellement toute phrase me paraissait hors du contexte , en dehors de l'instant pathétique que nous vvivions. Et puis , comme dans certains épisodes de notre existence commune, où nous avons eu à faire face aux coups de la vie, le "nous" a pris spontanément sa place laisssant les " tu " et les " je " de côté: "nous" allions tout mener ensemble.

    Nous étions ensemble. L'excision de la tumeur, l'attente de la sortie du bloc opératoire: si les ganglions axillaires étaient atteints, le chirurgien les retirerait et elle aurait un drain... A la sortie de l'ascenseur qui la ramenait du bloc, j'observais qu'il ny avait pas de flacon sous son lit, donc pas de drain..soupir de soulagement! Nous avons par la suite attendu les resultats histologiques : les berges de la pièce retirée étaient saines, donc le chirurgien avit tout retiré de la tumeur...les ganglions étaient sains. Nous avons ensuite attendu les résultats scintigraphiques, radiologiques et echographiques: rien d'anormal;
    Cinq semaines de rayons à Curie...elle voulait s'y rendre seule et attendait devant la maison le taxi que je lui avais commandé pour être à l'heure. Depuis mon balcon je la guettais dicrètement sans qu'elle me vît pour m'assurer que le chauffeur n'était pas en retard.
    Nous étions ensemble pour les visites de contrôle qui suivirent, nous trouvions que le temps était toujours trop long dans l'attente des résultats...

    Notre prochain rendez-vous est en décembre, nouveaux examens: une fois tous les six mois gynéco, chirurgien, gynéco , chirurgien...
    Oui, ..."il faut être ensemble", prendre sa main et la garder, en la serrant, comme si on allait nous séparer, comme si je pouvais lui transférer ma force...

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  3. Très très beau texte vraiment...toutes mes pensées et ondes positives pour M. et toi-même

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  4. je sais pas...
    mais j'ai pensé en lisant ces projets et ce témoignage à comment celles qui vivent seules survivent à quelque chose comme ça, comment ça les attaque aussi...

    je vis avec ma mère qui a 80 ans et a un cancer/polype de la vessie. c'est probablement pas pareil, physiquement et psychologiquement, qu'un cancer du sein.
    je suis là, je la conduit régulièrement, tous les six mois, à l'hôpital, je vais la voir, je la ramène et ma soeur, médecin, orchestre le dossier.
    on en parle très peu, ou juste techniquement. c'est devenu quelque chose qui rythme nos vies.
    ça ne l'attaque pas dans son identité. et puis on est d'une autre époque où ce genre de questions n'existaient pas.
    alors je vous lis
    j'essaie d'imaginer, de sentir. et ça fait mal souvent sans que je puisse dire que je comprenne. je sens juste de la souffrance et de la détresse. et que quand on est seul, ce qui sera mon cas après la mort de ma mère, ça doit être l'enfer.

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  5. Bonsoir,

    Que d'émouvantes histoires, touchantes, poignantes etc.
    En tout cas Sophie merci encore une fois pour ce billet!

    De belles initiatives certainement efficaces. Des femmes très dignes belles et battantes.

    Je suis tombée sur une autre initiative il y a peu de temps qui proposait entre autre de prendre sa poitrine en photo selon un thème précis. Il proposait aussi un magasin éphémère dont une partie des bénéfices iraient à lutte contre le cancer.
    On peut saluer le fait qu'ils récoltent de l'argent c'est toujours bon pour la recherche.
    Mais les deux initiative que vous présentez sont juste...je ne trouve même pas le mot adéquat.
    Elle montre la maladie sans tomber dans le pathos même si bien sûr elles ne nous laissent pas insensibles.
    Elles informent.

    Les photos du premier projet sont magnifiques et en + elles ont aidé les femmes qui ont participé Quoi de mieux que des photos de nu pour reprendre confiance en soi, son sex appeal??
    Et ces photos auront certainement des effets positifs sur d'autres femmes qui souffrent dans leur féminité.

    Quant au second projet je n'ai pas réussi à tout lire, trop d'émotions (grossesse oblige) mais pas que de la tristesse par rapport au destin de ce couple mais aussi par rapport à la beauté de leur relation et cet amour si touchant.

    Enfin bref de très beaux projet et je ne manquerai pas de partager d'en parler ce sera ma modeste contribution.

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  6. Bonjour,

    j'avais partagé votre article car je partageais votre propos.
    Les deux projets que vous présentez ici sont bouleversants en raison des émotions qu'ils donnent à voir...

    Je connaissais le dernier qui m'avait beaucoup chamboulée...

    Un projet porté par Agnès Colombo et l'association Un portrait pour tous est actuellement en cours. Bientôt une exposition à Paris.

    Je me permets de partager ici le lien de mon article à son sujet...car il fait partie de ces beaux projets, qui ont un véritable sens.

    http://lafianceebavarde.wordpress.com/2013/09/13/un-portrait-pour-tous-sein-et-sauf-focus-sur-un-joli-projet-contre-le-cancer-du-sein/

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  7. J'étais traitée pour un cancer du sein en 2004 et pense aux jeunes femmes ...
    Les cas de cancer du sein chez les jeunes femmes augmentent à Genève. Cette tendance a été confirmée par des études au niveau européen. Une des raisons pourrait-elle en être leur habitude de tenir leur téléphone portable dans le soutien-gorge ? Les fabricants de portables avertissent les utilisateurs d'éviter le contact avec la peau. Les notices d’Apple, par exemple, conseillent de garder l’iPhone à une distance d'au moins 15 mm du corps, car ces appareils émettent un rayonnement électromagnétique, classé possiblement cancérigène par l’OMS. Normalement, il est rare qu'une femme de 21 ans développe un cancer du sein. Cependant, aux Etats-Unis, certains médecins voient de plus en plus de cancers du sein chez des femmes de 21 à 39 ans, sans prédispositions génétiques au cancer, mais qui, depuis plusieurs années, portaient leur téléphone dans le soutien-gorge une partie de la journée. Ces tumeurs sont agressives et parfois, en dépit d’une mastectomie, il y a des métastases. Garder le portable dans le soutien-gorge est plus commun qu’on ne croyait chez les jeunes femmes : pendant le jogging, en conduisant la voiture, pour les cacher à l’école ou au travail... La sensibilisation de la jeunesse aux risques de cette pratique doit désormais faire partie des campagnes de prévention du cancer du sein.

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