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dimanche 7 mai 2023

La limonade salée ou comment les femmes sont élevées pour avaler des couleuvres.

 


En 2003, une expérience a été menée par la chaîne ABC sur un panel d’enfants.

Encadrée par Campbell Leaper, professeur et chercheur en psychologie à l'université de Californie à Santa Cruz, elle consistait à proposer à un groupe de filles et de garçons une limonade volontairement salée et d’observer leurs réactions.

Les garçons ont été francs et directs ("Beurk" "C’est dégoûtant") , tandis que les filles ont été polies et ont cherché à ne pas être blessantes. L’une d’entre a affirmé que la limonade était bonne, les autres se forçaient à boire, y compris une fille qui semblait déglutir difficilement.

Lorsque l’expérience leur a été révélée, les participantes ont expliqué qu’elles ne voulaient pas être impolies ou faire de la peine. La plupart des garçons ne se sont pas souciés de ça.

Dans une autre expérience, le chercheur leur avait offert un cadeau décevant comprenant un stylo et des chaussettes. Là encore, les petites filles se sont exclamées "Des chaussettes et un crayon ? Pile ce qu'il me fallait !" alors que les garçons ont crié à l'arnaque.

Lorsque le chercheur leur a demandé de se décrire, les filles se sont décrites comme "gentilles", tandis que les garçons se sont décrits comme "talentueux", "intelligents", "bons en mathématiques" ou "drôles". Les garçons ont rarement dit "gentil".

Le chercheur a expliqué que ces différences dans les réactions sont en partie dues à la socialisation des garçons et des filles par leur famille et leur société. Les filles sont souvent encouragées à être polies et à éviter de blesser les sentiments des autres, tandis que les garçons sont souvent encouragés à être francs et directs. Plus tard, ce syndrome de "la bonne élève" freinera les femmes dans leur carrière en les empêchant de s'imposer et d'affirmer leurs positions. Dans leur vie personnelle, cette volonté de ne pas faire de vague ou de déplaire contribuera à faire passer les besoins des autres avant les leurs.

Ces stéréotypes sont intégrés par les parents bien avant que les enfants ne sachent parler.

Une étude célèbre appelée "Baby X" conçue par Phyllis Katz a testé des adultes sur la manière dont nous traitons les bébés en fonction de ce que nous pensons être leur sexe.

"Nous avons dit que c'était Johnny. Jouez simplement avec Johnny comme vous le souhaitez. Ou c'est Jane. Jouez simplement avec Jane comme vous le souhaitez", a déclaré Katz.

C'était toujours le même bébé. Mais quand les adultes pensaient tenir Jane, ils la tenaient avec précaution et lui donnaient des poupées. Quand ils pensaient que le bébé était Johnny, ils lui offraient un ballon de football.


En résumé, les stéréotypes de genre peuvent être profondément ancrés dans notre culture, mais cela ne signifie pas que tout est perdu. Nous avons un rôle prépondérant à jouer en tant que parents.

En étant conscients de nos propres préjugés et en travaillant activement à les déconstruire, nous pouvons encourager les filles à faire des choix pour elles-mêmes et à affirmer leurs opinions, tout en incitant les garçons à exprimer leurs émotions de manière constructive. 

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