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lundi 19 janvier 2015

Opération Nounours : une bonne action pour aider les enfants atteints du cancer


Il y a quelques jours, je vous ai parlé de l'association "Princesse Margot" qui soutient et accompagne les enfants et les adolescents atteints de cancer et leur famille.

Aujourd'hui, je relaie une nouvelle opération de cette association : une vente de nounours qui lui permettra de récolter des fonds tout en faisant plaisir à l'enfant à qui vous offrirez cette adorable peluche!

Très douce et de bonne qualité, elle ne coûte que 12€ : détail qui a son importance, l'intégralité de l'argent collecté (soit 12€ par peluche) sera intégralement reversé à l'association, les peluches ayant été offertes par un généreux donateur.


J'en ai acheté 2 pour mes enfants et en ai profité pour leur en parler de la maladie, des enfants qui en souffraient et des solutions pour les aider.

Le nounours, au-delà de son aspect ludique, peut être une bonne porte d'entrée pour évoquer ces sujets difficiles.

La peluche a été immédiatement adoptée par les enfants, qui en ont profité pour la rhabiller pour l'hiver!




Si vous souhaitez vous aussi aider l’association, voici les points de vente où vous pourrez acheter les nounours « Princesse Margot » :

*Princesse Margot: 12-14 rue Georges Huchon 94300 Vincennes
* Elia Essentials: 7 rue crébillon 75006 Paris
* Idéal Vision: 96 bd de picpus 75012 Paris
* Sur le Zen: 78 rue Pierre Demours 75017 Paris
* Féminin Pluriel: Centre commercial du RER la Défense, 92800 Puteaux



jeudi 15 janvier 2015

Interview de Muriel Hattab, Présidente de l'association "Princesse Margot



Je reçois aujourd’hui sur le blog Muriel Hattab, Présidente de l’association « Princesse Margot » qui soutient et accompagne les familles dont les enfants sont atteints de cancer.

J’ai connu Muriel par le biais de ma cousine Joanne, elle-même bénévole, et ai souhaité mettre en lumière le travail formidable réalisé en lui donnant un peu de visibilité sur le blog.  

Bonjour Muriel, peux-tu nous parler de l’association « Princesse Margot » : comment est –elle née ?
L'association est née en septembre 2012, juste 3 mois après le décès de ma fille Margot, emportée par un cancer du cerveau à l'âge de 18 ans.

Quels sont ses objectifs ?
L'association soutient et accompagne les enfants et adolescents atteints de cancer et leur famille.

Quelles sont les actions mises en place par ton association pour y parvenir ? As-tu des exemples de réalisations ?
L'association est présente toutes les semaines dans les hôpitaux St Louis, Robert Debré et l'Institut Curie où nous avons mis en place des ateliers manuels, théâtraux, musicaux ou culinaires.
Princesse Margot, c'est aussi une Maison, qui accueille ces enfants malades et leur famille pour un soutien principalement psychologique.

On connaît mal les cancers pédiatriques : quel est l ‘état des lieux à l’heure actuelle ?
Le cancer de l'enfant est la 2ème cause de mortalité infantile, 2000 enfants en France sont touchés chaque année dont 20% ne guérissent pas.
Seulement 2% des fonds alloués à la Recherche sont reversés à la Recherche en oncologie pédiatrique.


En quoi est-il différent des cancers de l’adulte ?
Les cancers de l’enfant sont différents de ceux de l’adulte car un corps d’enfant étant en croissance, donc en constante évolution, l’impact des traitements peut être différent de celui observé chez l’adulte.

Quels sont vos soutiens et partenaires à l’heure actuelle ?
Nous sommes soutenus par de nombreuses personnalités telles que Stéphane Freiss (parrain), Bruno Solo, Kev Adams, Léa Drucker, Jules Sitruck... et bien d'autres mais aussi par les hôpitaux qui nous font confiance.

Comment fonctionne l’association ?
L'association fonctionne aujourd'hui avec une équipe d'une vingtaine de personnes, toutes bénévoles. Nous organisons des évènements pour récolter des fonds ou des opérations, tels que, en ce moment, la vente d'un nounours au prix de 12€ qui est reversé à 100% à Princesse Margot.

Quels sont les retours des familles et enfants que vous accompagnez ?
Les familles sont soulagées de pouvoir se reposer sur l'association pour être soutenues, aidées, guidées, rassurées, mais aussi pour organiser des anniversaires ou des surprises...
Des liens forts se créent entre eux et nous.

Comment peut-on concrètement vous aider ?
Evidemment comme toute association, Princesse Margot a besoin d'argent pour continuer ses actions, sous forme de don ou de sponsor ou de partenariat, mais aussi de bénévoles.

Le bénévolat même si on n’est pas très à l’aise avec les hôpitaux c’est possible ?
Bien sûr, nous sommes à la recherche de bénévoles, mais il n'est pas forcement obligatoire d'aller dans les hôpitaux, il y a bien sûr d'autres tâches qui peuvent aider l'association.

Quels sont les futurs projets de l’association ?
Nous venons de terminer la rénovation des chambres du service AJA (Adolescents et Jeunes Adultes) de l'Institut Curie, et nous allons faire également l'aménagement et la décoration des chambres des services hématologie de l'hôpital Robert Debré et Saint-Louis à partir d'avril 2015.

Pour en savoir plus :
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-       Compte Twitter







jeudi 8 janvier 2015

Les oiseaux ne sont pas venus ce soir



Comme pour le 11 septembre, on se souviendra tous de ce qu’on faisait à ce moment-là.

Moi j’étais avec les enfants sur internet. Nous cherchions une mangeoire pour les oiseaux du balcon affamés depuis l’hiver.

Ce devait être un mercredi insouciant, qui sentait bon la galette des rois et les rires.

Mon fils m’avait lancé en enlevant son manteau « J’adore les mercredis ». Moi qui d’habitude peste contre ce jour marathon où je cours d’une activité à l’autre me suis surprise à répondre « Moi aussi j’adore les mercredis ».

J’avais décidé en ce début d’année de chérir chacun de ces petits moments passés ensemble, de moins courir, de profiter car après tout on ne savait pas  jamais combien de temps cette parenthèse enchantée allait durer.

Je m’étais dit qu’apprendre aux enfants à nourrir les oiseaux du balcon serait une bonne idée pour commencer l’année.

Jusqu’à ce que tombe un premier tweet. Des hommes seraient rentrés chez Charlie Hebdo. Une boucherie. Je reste sidérée devant mon écran, quasi hypnotisée. Ma fille me demande ce qu’il y a : « Tu n’arrives pas à trouver la mangeoire pour les oiseaux maman ? ». Ma gorge est nouée. Rien ne sort. Comme dans tous ces moments où elle sent poindre l’angoisse chez moi, ma fille ne me lâche pas. Grimpe sur mes genoux. Me parle sans s’arrêter.

Je l’envoie froidement dans sa chambre.

 Les premiers noms tombent. Charb. Cabu. Wolinski. Je n’ai jamais été vraiment fan de Charlie Hebdo mais j’ai les larmes aux yeux.

La mort de Cabu, c’est toute mon enfance qui disparaît brutalement dans le sang.

Les tartines de beurre salé avalées devant Récré A2 chez mes grands-parents.

Plus tard l’atmosphère enfumée de « Droit de réponse » le samedi soir, la tête sur les genoux de ma mère.

Wolinski, c’est l’odeur inimitable du papier et de l’encre, réminiscences du magasin de journaux de mon père.

Très vite les premières images viennent donner corps à une effroyable réalité à laquelle on ne veut pas croire. Mes premières pensées vont à mon amie dont le père policier s’est suicidé il y a quelques années de cela sur son balcon. Pourvu qu’elle ne regarde pas ça. Pitié.

Les tweets défilent et nous pleurons et souffrons à l’unisson. Parfois juste un « putain » ou trois points de suspension. Juste pour dire que l’on est là. Comme les petits oiseaux du balcon en hiver, nous rapprochons nos plumes bleues les uns contre les autres pour réchauffer nos cœurs et nos âmes.

Seule, j’aurais passé la journée hypnotisée devant mon écran. Mais, comme toujours dans les pires moments, la vie reprend le dessus par la voix de mes enfants, de la manière la plus prosaïque qui soit. « Maman on mange quoi ? ».

J’ai fait à manger, en mode pilote automatique, et n’ai pratiquement pas touché à mon assiette.

Ils ont bien vu que quelque chose clochait. Moi qui ai l’habitude de ne rien cacher à mes enfants, je n’ai pas pu dire. Moi qui interroge régulièrement des pédopsychiatres pour expliquer aux parents comment réagir, comment parler, je n’ai pas trouvé les mots. Les cordonniers sont souvent les plus mal chaussés.

Je n’ai pas pensé que mon fils me prendrait de cours en rentrant de l’escrime.
« Maman, ils ont fermé certaines sorties à l’école. Ils ont parlé de plan et de pirates c’est quoi cette histoire ? ».

J’ai expliqué comme j’ai pu, mal sans doute, mais au moins il l’apprendra de ma bouche et pas de celle de ses copains. J’ai dit que certaines personnes se disent religieuses alors qu’elles sont en réalité des extrémistes qui n’ont rien à voir avec les vraies valeurs de la religion. On les appelle « les fous de D.ieu ». Aujourd’hui, certaines de ces personnes ont tiré sur des journalistes seulement car ils s’étaient moqués d’eux dans leur journal.
« Des journalistes ? Des journalistes » a-t-il répété. Je n’ai pas voulu parler de dessinateurs car mon fils est un dessinateur passionné mais je réalise que le mot « journaliste » l’a touché tout autant.

Je m’attendais à ce qu’il ait peur, à ce qu’il m’assaille de questions ou me demande le nombre de morts.

« Mince, ça veut dire qu’il n’y aura pas de sorties scolaires ? C’est nul ! ».

Les enfants sont décidément imprévisibles.

La journée s’est terminée dans un brouillard flou, le ventre serré. Les images des rassemblements m’ont serré le cœur et on un peu réchauffé ces quelques heures. J’aurais juste aimé les voir au moment de la tuerie de Toulouse.

Nous avons finalement cuisiné notre galette. Nous avons acheté les graines et les avons disposées sur le balcon. Nous avons rempli un petit bol d’eau.

Mais les oiseaux ne sont pas venus hier soir.



lundi 5 janvier 2015

2015


Un petit mot pour souhaiter une merveilleuse année aux lecteurs et lectrices de « Tout à l’ego » !

Pour vous accueillir dignement, le blog s’est fait une beauté (merci à Nepsie pour la jolie bannière). J’ai également ouvert une page Facebook « Tout à l’ego », je serai ravie de vous y retrouver.

En 2014, 138 billets ont vu le jour ici (versus 122 en 2013), ma ligne éditoriale change au fil du temps mais j’ai toujours autant de plaisir à écrire et à échanger avec vous.

Professionnellement, il y a eu de belles rencontres, ma collaboration avec l’Express Styles notamment. Alors qu’habituellement les pigistes sont souvent considérés comme des roues de secours, des pions interchangeables que l’on sort de leur boîte quand on en a besoin, j’ai vraiment eu pour la première fois l’impression d’appartenir à une équipe. Merci donc à Géraldine et Mathilde.

Professionnellement toujours, j’ai également réussi à me pousser à sortir de ma zone de confort, un leitmotiv qui me poursuivra encore cette année : accepter de participer à une émission de télé ou de rédiger une série de 16 portraits en moins de 3 semaines font partie de mes (petits) défis relevés cette année. J’espère qu’il y en aura d’autres en 2015.

Au niveau personnel, je travaille toujours sur le difficile équilibre entre vie virtuelle et vie réelle. Je suis toujours accro à mon portable mais essaye de définir des plages de temps où je ne le consulte pas. J’ai repris avec beaucoup de plaisir le théâtre, je me suis inscrite à la bibliothèque, je retrouve peu à peu le plaisir de feuilleter un bon livre. Je me suis aussi rendue compte aussi que ma perception des possessions  avait changé peu à peu (j’en reparlerai ultérieurement) : cette année, j’ai vendu beaucoup de choses, en ai donné aussi. Moins d’avoir, plus d’être, j’espère continuer sur cette lancée en 2015.

En 2014, je n’ai pas écrit de texte de fiction et j’avoue que cela me manque un peu. Je réfléchis donc à de nouveaux jeux d’écriture pour 2015 sur le blog, j’espère que vous serez partants.

D’ici là, très belle année à tous et toutes et merci de votre fidélité !