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mardi 1 janvier 2013

Une pilule qui a du mal à passer...




J’avais vu passer ces derniers jours, sans trop m’y pencher, quelques articles au sujet de l’AVC subi par une jeune femme qui prenait une pilule dite « de 3ème génération ». Avant elle, une jeune femme qui prenait le même contraceptif, était décédée en 2007 d’une embolie pulmonaire.

Je n’avais pas fait le rapprochement avec la pilule que je prends depuis plus de 10 ans, Méliane, avant de lire cet article de Martin Winckler (toujours très pédagogique comme d’habitude). Je mets d’ailleurs au défi les femmes de définir précisément à quelle génération appartient leur contraceptif, information qui n’est pas donnée lors de la délivrance et qui ne figure pas sur l’emballage.

Je suis vraiment tombée des nues en retrouvant ma pilule sur le banc des accusés surtout que j’ai un historique qui aurait dû mettre la puce à l’oreille aux différents médecins qui me l’ont prescrite : j’ai 2 parents cardiaques et qui ont du cholestérol. Quant à moi, j’étais au-dessus des normes lors de ma dernière prise de sang (qui remonte à 4 ans, les renouvellements se faisant sans aucun contrôle). Durant ces 10 ans, personne n’a jugé bon de m’avertir des conséquences possibles ou de m’orienter vers un autre type de contraceptif.

En faisant quelques recherches complémentaires sur internet, j’ai également découvert que cette pilule, agissant sur les hormones mâles, avait pour conséquence de diminuer la libido (il suffit de taper « pilule libido » pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène sur les forums). Encore une fois, aucune information à ce sujet ne m’a été communiquée, les médecins jugeant sans doute cette précision peu importante et puis « la libido des femmes c’est dans la tête de toutes façons ». Celle des hommes semble, en revanche, faire l’objet de bien plus de considération, comme l’explique Gaelle-Marie Zimmermann dans cet article : on y apprend ainsi que des chercheurs américains seraient sur le point d’élaborer la pilule pour homme mais que la probabilité qu’elle diminue la libido masculine retarde sa commercialisation. Que des armées de femmes aient vu leur désir s’évanouir dans la nature suite à la prise d’un contraceptif ne semble poser problème à personne, en revanche, pas touche à celui de ces messieurs !

J’imagine déjà la réaction paternaliste de mon généraliste si je lui demande de me changer de pilule « ah ah, faut pas croire tout ce qu’on dit dans les journaux ma bonne dame. Et puis faut arrêter d’aller sur internet ».

Jusqu’ici, je trouve que j’ai pourtant été bien docile et malléable envers de médecins qui m’ont entendue mais jamais écoutée.

Comme cet échographiste qui m’a lancé un jour « vous avez un utérus retroversé, c’est une anomalie, vous aurez des problèmes pour avoir des enfants » puis s’est contenté de me renvoyer vers sa secrétaire pour régler ma consultation sans m’expliquer quoi que ce soit (j’ai appris ensuite que c’était très commun et n’empêchait nullement d’être enceinte).

Comme cette gynécologue qui me confirme que je suis enceinte « d’un truc ridicule, pas très visible à l’échographie, si ça se trouve c’est arrêté » puis m’expédie sans plus d’explications, me laissant avec mes doutes et mes angoisses.

Comme cette interne vue à l’hôpital suite à des saignements à 2 mois de grossesse et qui me lance « y a rien du tout là-dedans ». Devant mon air effondrée elle ajoute « enfin, y a un truc mais c’est un œuf vide ».

Comme ce médecin qui me renvoie chez moi avec une pilule abortive pour « évacuer tout ça » en me précisant juste que j’aurai quelques douleurs et en omettant les contractions dignes d’un accouchement, le sang et la souffrance.

Comme ce gynécologue qui n’a pas voulu m’écouter quand, enceinte, je lui disais que j’avais mal aux reins « toutes les femmes enceintes ont mal aux reins ». Résultat : infection des reins, hospitalisation pendant 2 semaines, tension à 6 et aucune certitude que le bébé soit épargné.

Comme ce chef de service qui n’a pas voulu transmettre à ma sortie mon dossier médical à mon gynéco et n’a rien voulu me répondre quand je m’inquiétais de ne plus sentir mon bébé bouger à part « il faudra faire une échographie quand vous serez sortie »

Comme ce généraliste qui n’a pas entendu mon inquiétude quand à l’étrange grosseur qui était apparue soudainement et qui s'est soldée finalement par une infection et une opération en urgence.

Comme ce pédiatre qui m’expédie en 5 minutes, m’infantilise quand je pose des questions, le compteur tourne.

Comme tous ces médecins vus lors de ma grossesse et pour qui je ne suis qu’un utérus sur patte, dans lequel on plonge les mains en regardant ailleurs. Une vulgaire machine sans âme qui s’écoute trop.

La liste est longue et j’en oublie encore…La seule personne du corps médical qui m’ait vraiment écoutée c’est une infirmière croisée lors de mon hospitalisation pour mon infection des reins. 39,5 de fièvre, enceinte de 6 mois et pleine de contractions, son apparition m’a fait l’effet d’un ange surgi de nulle part. Une petite réglette à la main elle m’avait simplement demandé d’évaluer ma douleur sur une échelle de 1 à 10. Je crois que personne avant elle ne s’en était soucié. Je ne l’ai jamais revue.

En attendant, je cherche toujours mon Dr Sachs…






32 commentaires:

  1. Tu viens de me motiver à chercher, vu qu'il faut que je la reprenne. J'ai trouvé un tableau bien foutu : http://www.medical78.com/nat_fmc_contraception_liste_toledano.pdf
    et à titre personnel c'est le soulagement, car c'est les estrogènes qui semblent être responsables des AVC, or il n'y en a pas du tout dans ma pilule.
    En tout cas, tes anecdotes sont hallucinantes et pourtant je ne suis pas surprise... ça arrive malheureusement rarement qu'on nous explique bien ce qui nous arrive. C'est souvent du temps perdu, de l'angoisse qu'on pourrait éviter, mais surtout il doit y avoir des cas où ce manque d'attention pour les patients doit être dangereux... Merci pour ton article !

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  2. Merci pour le lien, très utile, je vais étudier ça!

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  3. Arf, moi aussi je voudrais bien le trouver mon docteur Sachs ! Tout comme toi, j'ai eu à faire avec de vrais guignols durant ma grossesse... J'avais fait un projet de naissance pour accoucher le plus naturellement possible, je m'étais beaucoup investi dans ce projet, et je trouvais ça parfaitement normal étant donné qu'il s'agissai de moi, de mon corps.
    Résultat, ma gynéco a fait semblant de s'intéresser à mon projet de naissance mais le jour de la naissance, j'ai appris qu'elle ne l'avait jamais soumis à l'équipe médicale... Et quand je l'ai donné à l'équipe médicale, aucun d'eux ne l'a lu... Avec du recul, ça me met très en colère. Car à cause de ça, tout le long du travail, les infirmières m'ont harcelé pour que je prenne la péri, je n'ai eu aucun soutien pour accoucher naturellement. Elles n'ont pas proposé à mon mari de couper le cordon alors qu'il le voulait, elles ne m'ont pas proposé de sortir mon bébé alors que je le voulais.
    Ensuite, j'ai juste demandé une petite anesthésie locale (car j'ai réussi sans péri) pour me recoudre, et l'obstétricien m'a répondu que j'avais accouché sans péri donc que je pourrais bien supporté de serrer les dents pour quelques points...
    J'étais tellement épuisée et en même temps emplie d'émotion d'avoir donné la vie, que ce n'est qu'avec du recul que la colère m'est venue...
    Quand à la pilule, je ne a prends plus car comme toi, je prenais méliane, mais je n'avais plus de libido et mon couple en souffrait, donc maintenant, on préfère utiliser des capotes même si c'est moins fun, mais au moins, on a envie et on prend du plaisir à deux !

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  4. La chute de la libido, je l'avais constaté. Je suis effarée par ce que tu écris et je mesure la chance que j'ai d'avoir eu une généraliste qui prenne la peine d'expliquer et de m'écouter quand je parlais de ce qui m'arrivais. Même elle, pourtant, m'en disait peu sur la pilule et les (autres) effets possibles. Comme si le but 1er (soit la contraception) étant atteint, le reste n'est que secondaire "ah ben faudrait savoir, maintenant que vous l'avez cette pilule faut accepter les effets secondaires" (entendu d'un gynéco une fois), oui mais non...

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  5. Oui c'est ça, en gros "vous vous êtes battues pour l'avoir, maintenant va pas falloir être trop exigeante"

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  6. J'ai de la chance, j'ai un super pédiatre qui m'écoute et qui me fait confiance. Il est gentil avec les enfants et s'adresse toujours à eux même lorsqu'ils sont tout petits. Mon gynéco est plus dur à joindre masi il est très compétant. Je suis à la recherche du généraliste parfait.
    Bises
    Ciloucr

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  7. je n'ai jamais trouvé un ou une gyneco capable d'entendre mon avis sur les methodes de contraception, on m'a même prescrit une pilule alors que j'avais expressement dit que je voulais autre chose, le "autre chose" ne l'ayant pas convaincu (ou ayant constatée un manque de temps pour expliquer) j'avais eu "la pilule et puis c'est le mieux pour vous, c'est moi le medecin"

    finallement après des années de combat, la seule personne qui m'a écouté est une gyneco qui a été SF pendant 10 ans. Et ça c'est de l'or en barre. 40min de consult' pour choisir MA contracerption idéale <3

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  8. Oui, les femmes sont parfois (souvent ?)maltraitées, entre prise en charge paternaliste et superbe médicale. D'où l’importance de faire circuler les infos afin que chacune puisse en toute conscience, exercer son CHOIX éclairé. A chacune aussi de trouver le praticien, l'équipe qui saura l'entendre. C'est en se rebellant contre un système trop établi que l'on peut faire bouger les lignes.Pas facile mais salutaire !
    Et un rappel, une alternative à la pilule est le dispositif intra utérin. Pas de risque d'oubli et sans hormone si on le souhaite !
    Dernier point : le suivi de grossesse et le suivi gynéco peuvent aussi être assurés par une sage-femme. Ce n'est pas en soi une garantie mais ça élargit l'éventail des possibles !

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  9. Je suis atterrée de lire ton parcours et je mesure ma chance d'avoir une super sage-femme - qui fait mon suivi gynécologique.

    Avant, j'avais une gynéco sympa mais j'ai du attendre l'avortement pour avoir un stérilet. J'avais arrêté la pilule car vestibulodinie et plus de libido, mais elle m'avait juste dit de mettre préservatif et/ou spermicide. Quand les rapports sont quasi inexistants, tu n'y pense pas forcément dans le feu du désir...

    En fait, nous - les femmes - devons faire nos propres recherches et nous informer les unes les autres - et nous recommander les bons praticiens (il y en a, heureusement).
    Marie - Féminin&Divin

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  10. Merci pour vos commentaires! je ne savais pas qu'une sage-femme pouvait faire le suivi gynéco, on m'en a parlé aussi sur Twitter du coup je pense que ça peut être une bonne alternative, je vais me renseigner!

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  11. Moi c'est pareil, j'ai lutté pour avoir autre chose que des hormones comme contraceptif, mais ma gynéco a refusé sous prétexte que je suis nullipare.
    Du coup j'ai pris une pilule sans oestrogènes, heureusement qu'elle me convient et que je n'ai a priori aucun problème de santé. Au contraire, ma pilule me facilite le transit (hu hu...) car elle contient un peu de lactose.

    Quant au reportage, même s'il est important de signaler les risques, je ne trouve pas cela utile:
    1) de passer en boucle le MÊME reportage avec la MÊME personne. On connait par coeur les images, les paroles et même le ton. Et au final ça ne t'a rien apporté. A la limite, si les journalistes de France 2 veulent être constructifs, qu'ils fassent intervenir plusieurs victimes (ou proches des victimes).
    2) de stresser toutes les femmes qui prennent la pilule (une grande majorité) en montrant un cas extrême et en le diffusant à chaque JT pendant 1 semaine (ils ont fait un pari ou quoi chez France 2 ?). A croire que le directeur de la chaîne est encore plus réac' que le pape et qu'il fait en sorte de nous dissuader d'utiliser la contraception (sachant que la plupart des gynécos refusent de donner autre chose que la pilule).

    Bref, c'est bien d'en parler, mais les médias ne pointent pas du doigt le fond du problème et au final, on obtient la réaction inverse.

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  12. Un article qui donne des frissons ! Comment le personnel hospitalier que tu as rencontré à pu être aussi inhumain ? Tout bonnement choquant !
    Pour la pilule, c'est n'importe quoi ce que font les médecins. J'avais été choquée la première fois que je l'ai demandé à mon médecin traitant : il m'en a donné une au pif, sans savoir si je fumais, s'il y avait des antécédents de maladie dans la famille, etc .. Bref, j'en suis au point où dès que j'arrête ma pillule, mes cheveux tombent par milliers car elle est trop forte pour moi, et j'ai des effets secondaires super chiant : je pleure tout le temps et j'ai des migraines atroce, mais bon, mon gynéco m'a dit " oh, mal à la tête de temps en temps y'a pire". Quel gros con ...

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  13. Ton article m'a bouleversé, je viens de le lire à ma maman et mes soeurs. Je prenais la Moneva et avant la Méliane et j'ai depuis 4 mois décidé de tout arrêter pour 'laisser mon corps tranquille' avant d'envisager une grossesse. Je finissais par culpabiliser de recommencer une plaquette chaque mois et en étant attentive je m'étais rendue compte que j'étais en permanence nerveuse, la différence une fois arrêtée a été flagrante, comme une sensation de 'zénitude' les 2 premiers mois. Ce n'est que 2 mois après avoir arrêté mon contraceptif que j'ai pris connaissance de l'incrimination de ces pilules 3ème génération et ça m'a révolté.
    Ton article ne fait que confirmer ce que je pensais, le corps médical n'est pas pédagogue et ne sait pas/plus parler aux patients, quelques mots pour nous faire comprendre ce qui se passe pourraient nous aider à mieux gèrer notre douleur.
    J'ai moi-même eu une mauvaise expérience aux urgences à Rome où je vis, j'ai déclenché une systite, ce n'était pas la première fois et je savais donc ce qui se passait, les médecins n'ont pas voulu m'écouter et m'ont fait des analyses, normal me direz-vous, sauf que les résultats ont mis....8 heures à arriver ! Oui, j'ai passé ce jour-là 9 heures sur un banc aux urgences sans même qu'on m'ai donné de l'aspirine ou quoi. A la fin je pleurais de douleur et j'ai fini par saigner, le tout pour m'entendre dire 'ah oui vous avez une très moche infection' ! J'avais envie de les étriper, ils m'ont fait faire des écho, ils voulaient m'hospitaliser, ect. Au final, je suis sortie encore plus mal qu'à mon arrivée et j'ai mis 8 jours à me remettre sur pieds.
    Voilà, tout est dit :)
    Bonne journée à toi !

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  14. C'est dingue tout ce qui t'est arrivé, mais ça ne m'étonne même pas... Je n'ai que 20 ans, donc loin d'avoir envie d'être enceinte (pour mon cas en tout cas), mais l'année dernière j'ai eu à faire 2 fois à un gynécologue qui au lieu de m'écouter n'a cessé de se vanter d'être selon lui un excellent médecin qui s'est battu devant des dizaines de journalistes pour les bienfaits de ce fameux vaccin Gardasil. Quand je lui ai exposé mon point de vue en lui disant que je ne souhaitais pas le faire, qu'il était de toute façon trop tard et que c'était ma vie, que j'en faisais ce que je voulais, la seule chose qu'il a su me dire au lieu d'accepter une opinion différente de la sienne était que "de toute façon vous aurez un cancer à 30ans". Je préfère avoir un cancer à 30 ans plutôt que d'être con à 60...
    J'ai commencé à me renseigner comme toi récemment à propos de ma pilule, mais tout ça est vraiment très flou, c'est dommage que ce soit à nous d'aller fouiner pour avoir de vraies informations alors que la santé est la première chose importante avant tout le reste.
    Bon courage, et bonne journée :)

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  15. Merci à toutes pour vos témoignages, d'après ce que je lis, je suis donc loin d'être la seule à ne pas avoir été écoutée, c'est triste... Je vous conseille l'excellent bouquin de Martin Winckler sur le sujet "le choeur des femmes", un petit bijou qui retranscrit tellement bien ce dialogue de sourds

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    1. C'est exactement ce à quoi ton texte et les commentaires me font penser : le Choeur des femmes que j'ai lu avec avidité cet été. Je suis nullipare mais je viens d'arrêter ma pilule (4ème génération avec impacts hormonaux de dingues...) et lire ce livre avant a été très apprenant... même si j'ai peur que cela ne se passe pas comme dans un ouvrage de M Winckler. Merci pour ce billet.

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  16. Perso je suis dans le flou, je prends Mélodia depuis maintenant une bonne dizaine d'année et à certains endroits, je vois qu'elle ne fait pas partie des "mauvaises", mais dans les reportages je la voie en illustration. Alors bon je sais pas quoi faire, d'autant plus que je la supporte très bien, mis à part un léger effet sur lz libido je pense. Pour ma part j'adorerai zapper la pilule mais je me vois mal adopter une autre solution :(
    Du coup j'ai pris RDV avec ma gynéco mais comme il faut 3 mois pour un RDV ben en attendant je stresse...

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  17. Martin Winckler est homme et médecin. Comme il est cité en exemple dans ces échanges, je me sens autorisé à m'exprimer, en tant que mec à défaut d'être médecin !
    Bien sûr, je n'ai pas de témoignage sur la prise de pilule, tant qu'il n'y en aura pas pour homme, mais je crois comprendre que ce n'est pas pour tout de suite, et après tout c'est dommage que ce sujet reste autant tabou.
    Mais là n'est pas vraiment le sujet du billet de Sophie, qui s'exprime de manière plus générale sur le corps médical, sa suffisance et son manque total d'empathie.

    Pourtant, pourtant, ce ne sont pas les médecins pétris d'humanité qui manquent. J'en fréquente pas mal dans mon domaine professionnel de la santé publique. Et même s'ils sont difficiles à manager (ben oui, avec leur soi-disant bac+X, X variant de 10 à 24 - oui, certains ne doutent de rien...), ils sont en général portés sur le bien envers leur prochain et un souci certain d'y contribuer. Pas tous, pas tous !

    J'ai moi aussi des expériences malheureuses avec des médecins incompétents et négligents envers mon futur bébé (et sa maman) qui aurait pu y passer avant d'être sauvé par un autre médecin. Comme quoi. Et avec une motion positive pour l'hôpital public, s'il vous plait. En tout cas,s'agissant d'un sujet sacré comme la vie ou la santé, ces professionnels ne devraient pas s'autoriser la légèreté qui caractérise leur attitude dans les témoignages des commentaires précédents.

    Cela étant, je crois qu'ici on se trompe de cible. Les médecins relaient le discours et les faits établis par les laboratoires pharmaceutiques sur les effets positifs et les effets secondaires des médicaments qu'on les charge de prescrire. En France où on s'est fait une spécialité des scandales sanitaires depuis une trentaine d'années, on voit bien qu'en général c'est auprès des industriels qu'il faut chercher les responsabilités, lorsque parfois tout n'est pas dit, ou est caché, voire est falsifié.

    Avec ces données et le fait qu'ils se trouvent en première ligne, il reste à nos praticiens d'adopter un comportement sans faille de sérieux à notre égard et d'aide lorsque l'on est dans le doute. Toute autre attitude est intolérable et on a le droit de leur dire.



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  18. J'ai pris une pilule de 3ème génération pendant 13 ans et j'ai du l'arrêter car j'ai eu une embolie pulmonaire en 2011 à cause de mon contraceptif. Sur le rapport d'hospitalisation, il est écrit noir sur blanc que cette pilule et mon surpoids ont failli me coûter la vie. Je ne comprends pas comment pendant 13 ans on m'a prescrit cette pilule sans me dire que vu mon surpoids il y avait un risque mortel, j'aurai aimé le savoir! Aujourd'hui je suis enceinte de 8 mois et je ne laisserai plus aucun médecin mettre ma vie ou celle de mon bébé en danger, je suis chiante, je pose des tonnes de questions et puis si je n'ai pas confiance, je vais voir un autre médecin pour un autre avis. C'est dommage que ces personnes qui ont des vies entre les mains n'en aient pas plus conscience, je regrette leur manque de pédagogie, d'empathie et cet air supérieur qu'ils ont souvent!
    Heureusement il y a des médecins exceptionnels, d'ailleurs moi j'ai un super généraliste!
    Sinon, il existe des stérilets pour nullipares! Il faut juste réussir à convaincre son gyneco!

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  19. Incroyable que personne n'ait évoqué cela en 13 ans de contraception... Comme quoi il faut toujours demander, poser des questions, se renseigner de son côté afin de ne pas être otage du personnel médical.

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  20. Salut je viens de tomber sur ton article;
    ma mère a eu dans sa jeunesse un stérilet pour nullipare (comme quoi ils sont disponibles depuis pas mal d'années..), et c'est mon cas aujourd'hui, j'ai 23ans et depuis 2ans maintenant. Malgré des ennuis de santé me déconseillant la pilule, cela a été difficile de me faire prescrire ce dit stérilet. Les différents praticiens consultés du généralistes aux gynécologues (région parisienne et Alsace) sont toujours étonnés que j'en porte un à mon âge et n'hésitent pas à me mettre en garde de différents maux susceptibles de survenir à cause de lui, voire même de me conseiller de l'enlever(et de me conseiller le seul usage du préservatif). Et n'oublions pas que dans le mot stérilet, il y a stérile... mais de mon coté je suis comblée.
    En France c'est toujours la pilule qui est prescrite dans la grande majorité des cas,et je pense pour une raison de prix-->stérilet environ 180 euros pour 5ans.

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  21. Bonjour,

    J'ai pris ma première pilule Diane à l'âge de 25 ans (jen ai 35 maintenant), et 1 an plus tard, j'ai fait un AVC...
    Heureusement pour moi, j'ai été traitée à temps, je m'étais rendue aux urgences de ma petite commune qui étaient les urgences de la maison de retraite, et le médecin de garde a su reconnaitre les symptômes de l'AVC malgré mon jeune âge, parce que mine de rien, ça arrive souvent aux gens agés... Du coup, je n'en ai gardé aucune séquelles, mais je me dis souvent que ce jour-là, j'aurais pu y passer ou être paralaysé à vie...

    Il se trouve que j'ai un défaut dans le sang, mais que c'est un truc indétectable avec la traditionnelle prise de sang que le médecin prescrit avant de donner la pilule...?

    Bref, tout ça pour dire que je rejoins ton point de vue et qu'il faut toujours se renseigner avant et limite "bien se connaître" médicalement parlant, ce qui n'est pas facile (dans mon cas, mon truc dans le sang est un truc héréditaire mais comme mes parents sont immigrés, je n'ai jamais eu de rapport avec mes grand-parents, oncles ou tantes tous décédés avant que mes parents n'arrivent en France...).

    Laurence

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  22. moi ce qui m'étonnera toujours se sont tout ses médicaments soit disant miraculeux et qui de façon général ont des effets secondaire. prenez les antibiotiques avec toutes cette pub a la télé personnellement j'ai perdu ma vésicule billaire suite a un traitement de ce type pour une simple angine et dans ce milieu n'ont jamais fait le rapprochementde cause a effet comme si cette professions se croyait au dessus de tout . je croit que le médiator commence a réveiller les consciences haltes a tout ses fous qui joue avec des vies.

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  23. Il y a un an et demi j'ai été hospitalisée d'urgence pour une embolie pulmonaire massive sur les deux poumons... j'ai eu beaucoup de chance parce que j'ai trainé cela longtemps ça le savoir...

    Un an plus tôt les urgences m'ont renvoyée chez moi en me disant que j'avais surement une pneumonie...les douleurs sont passées quelques semaines plus tard... sauf qu'elles sont réapparues, plus fortes un an après. Et là, mon généraliste m'a dit que j'avais seulement des courbatures...

    Un mois plus tard je ne savais plus m'allonger tellement je souffrais, je ne dormais plus, je n'arrivais plus à respirer, j'étais horriblement essoufflée... Chéri m'a emmenée à l'hôpital et je me suis retrouvée aux soins intensifs...

    Aujourd'hui, une partie de mon poumon gauche est nécrosée, ma coagulation n'est toujours pas revenue à la normale, je resterai une personne à risque, à surveiller en cas de voyage, de grossesse et sous traitement à vie sans doute...

    Je prenais la pilule Yasmin depuis 10 ans...

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  24. Tous ces témoignages font froid dans le dos...j'espère que ce scandale sera mis au grand jour et que l'histoire du Médiator servira à quelque chose!

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  25. ouh la la, ça fait peur tout ça en effet...j'ai arrêté la pilule que je prenais depuis 12 ans (minidril, je ne sais même pas si c'est une 1ere, 2eme ou 3eme génération...) car je souhaite une grossesse, mais il est vrai que l'on est pas tellement renseignées ("vous fumez ? ahlala, c'est pas très bien, pensez à faire une ptite prise de sang de temps en temps"...mouais..). De plus, j'ai pris un traitement très lourd contre l'acnée il y a 5 ans (roacutane). Ce traitement est très lourd de conséquences si il est suivi d'une grossesse (d'ailleurs les pharmacies ne délivrent pas ce médicament si il n'y a pas de prise de sang indiquant une "non-grossesse") mais je ne pense pas que les effets à long terme soient connus. Et c'est en lisant en effet "le chœur des femmes" que j'ai appris à ma grande stupeur que l'on pouvait être nullipare et porter un DIU ! je conseille tous les livres de Martin Winckler à tous les patriciens ! merci pour cet article et longue vie à ce blog !

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  26. Il ne faut pas oublier que beaucoup de femmes sont obligées de prendre la pillule pour raison de santé. Je la prends car j'ai de l'endométriose qui m'a déjà bouffé un ovaire (j'ai été opérée et on me l'a retiré) et je ne peux plus me permettre d'avoir des règles, qui étaient trop abondantes, récurrentes. Je n'ai pas de petit ami et cela n'empêche pas que je dois prendre ces satanées hormones.
    J'aime beaucoup l'hypocrisie du gouvernement qui choisit de ne plus rembourser les pillules mais ne les retire pas du marché ! C'est sympa pour nous les femmes, on n'a qu'à payer !

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  27. Bravo, je partage, c'est tellement vrai tout ca :(

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  28. Merci! je conseille également le site de Martin Winckler, une mine d'information sur tous ces sujets!

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  29. A ce propos, Martin Winckler vient de rédiger un billet qui rejoint complètement vos témoignages et ressentis : http://www.martinwinckler.com/spip.php?article1115 . A lire absolument!

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  30. Un très beau livre sur ce sujet de l'écoute et de la parole dans le milieu médical: "Hôpital silence" de Nicole Malinconi. Elle a travaillé comme assistante sociale dans un service d'obstétrique à Namur dans les années 80 (à une époque ou l'avortement était encore illégal en Belgique). Je pensais naïvement que la violence à l'oeuvre dans ce livre était due principalement au stigma et à la nature plus ou moins clandestine de l'avortement à l'époque. Votre témoignage s'ajoute à d'autres semblant indiquer que je me trompais...

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